Bachar el-Assad se serait targué de faire tomber tous les régimes de la région. Louai Beshara/
Le président syrien Bachar el-Assad aurait affirmé qu’il demandera au Hezbollah de lancer tous ses missiles contre Israël si son pays est attaqué, rapporte l’agence de presse iranienne Fars, citant une source arabe sous couvert d’anonymat. Cette source indique que le président syrien a fait cette déclaration lors d’une rencontre avec le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, en août dernier.
M. Assad aurait dit qu’il est capable de faire tomber tous les régimes de la région "en moins de six heures". "Le Moyen-Orient brûlera en entier en moins de six heures après le lancement du premier missile sur Damas", aurait déclaré M. Assad. "Le Hezbollah lancera tous ses missiles contre les plus grandes villes israéliennes durant les premières trois heures et l’Iran attaquera les navires de guerre américains dans le Golfe persique pendant les trois heures qui suivront", aurait-il précisé.
Toujours selon la source anonyme citée par Fars, M. Assad aurait tenu ces propos après que M. Davutoglu l'ait averti que Damas pourrait être la cible d’une campagne internationale similaire à celle qui a été lancée par l’OTAN contre le régime de Mouammar Kadhafi en Libye.
A Tel-Aviv, l’ancien chef du Mossad israélien, Meir Dagan, a, de son côté, affirmé qu’une éventuelle chute du régime syrien "affaiblira le Hezbollah et l’influence iranienne dans la région". "Israël n’a pas l’intention d’attaquer l’Iran, a-t-il affirmé devant le Conseil pour la paix et la sécurité, précisant que le programme nucléaire de la République islamique "n’a pas encore atteint un stade avancé".
Les informations rapportées par Fars sur les menaces qui auraient été proférées par Bachar el-Assad, interviennent alors que l'armée turque doit entamer aujourd’hui des manœuvres dans la province de Hatay (sud, frontalière de la Syrie), où plus de 7.000 Syriens fuyant la répression des manifestations antigouvernementales ont trouvé refuge depuis six mois, a annoncé l'état-major des armées. Ces exercices de "mobilisation", prévus à l'avance, se poursuivront jusqu'au 13 octobre dans la localité d'Iskenderun, selon un communiqué en ligne. Ils coïncideront avec une visite dimanche du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan dans les camps de réfugiés qui se trouvent dans la province. Une brigade d'infanterie mécanisée et près de 800 réservistes doivent participer aux manœuvres, organisées chaque année dans divers endroits du pays.
Les relations autrefois cordiales entre Ankara et Damas se sont considérablement dégradées depuis le soulèvement contre le président Assad. Le chef du gouvernement turc a fermement condamné la répression et plaidé à plusieurs reprises en faveur de réformes démocratiques, avant d'annoncer avoir rompu avec le régime de Damas.
Mardi en Afrique du Sud où il se trouve en visite, M. Erdogan a de nouveau dénoncé la répression contre les manifestants qui a fait quelque 2.700 morts, selon les Nations Unies. "On ne peut pas rester comme un spectateur face à ce qui se passe en Syrie. On tue des innocents et des gens sans défense. On ne peut pas dire : laissons les choses continuer comme cela", a-t-il déclaré devant la presse.
A Hatay, M. Erdogan devrait annoncer un train de sanctions de son pays contre la Syrie voisine, selon les médias. La Turquie a arraisonné le mois dernier un cargo qui transportait des armes pour la Syrie et annoncé qu'elle ferait de même pour toutes les cargaisons d'armes destinées à ce pays.
Tasso, tu vis en 2011, la bombe est entre des mains multiples et les fous courent les rues.Shamshoun est un enfant de choeur devant la folie devastatrice de ce monde, il n'y a pas qu'eux qui pourraient l'utiliser, la question est qui pourrait etre le 1er, et je te garanti ca ne sera pas eux.
09 h 30, le 06 octobre 2011