La confiance des grandes entreprises manufacturières japonaises a rebondi en septembre après avoir chuté au printemps à cause du séisme, mais les firmes restent prudentes du fait des incertitudes de la croissance mondiale et de la flambée du yen.
En septembre, le moral de ces firmes est redevenu légèrement positif, remontant de 11 points pour s’établir à +2, selon l’indice Tankan publié hier par la Banque du Japon (BoJ). Cet indicateur mesure la différence entre le pourcentage de sociétés qui jugent la situation favorable et celles qui l’estiment défavorable. Cela signifie qu’en septembre, une légère majorité des grandes firmes percevait la situation comme favorable.
L’amélioration enregistrée entre les enquêtes de juin et septembre tient notamment aux grandes entreprises de la construction d’automobiles, dont l’indice de moral a bondi de 65 points à +13 points.
En juin, les constructeurs continuaient de pâtir d’une rupture des circuits d’approvisionnement en pièces détachées, de nombreux fournisseurs basés dans le Tohoku ayant été touchés par la catastrophe. La situation s’est depuis nettement améliorée et la production japonaise d’automobiles a dépassé en août son niveau de l’an passé à la même époque.
De façon générale, les firmes industrielles ont en outre passé l’été sans trop subir les conséquences des restrictions d’électricité, imposées par les autorités pour éviter des coupures de courant après l’accident de Fukushima qui a conduit à l’arrêt de la plupart des réacteurs nucléaires du pays.
La remontée de l’indice de confiance devrait inciter la BoJ au statu quo concernant ses dispositifs d’assouplissement monétaire, ont estimé des économistes.
« La BoJ devrait attendre et observer l’évolution de la conjoncture pour l’instant », a expliqué Norio Miyagawa, de l’Institut de recherche Mizuho, cité par Dow Jones Newswires. L’institut, dont le comité de politique monétaire se réunit jeudi et vendredi, maintient depuis près d’un an son taux directeur dans la fourchette de 0,0 % à 0,1 % et a lancé diverses mesures d’encouragement de l’activité ces derniers mois, achetant des actifs financiers divers et prêtant de l’argent à faible coût aux banques.
Pour autant, la BoJ devrait se garder de tout optimisme, car « cette remontée constitue un rebond consécutif à un plongeon plutôt qu’une preuve de bonne santé des entreprises », a jugé Satoshi Osanai, économiste à l’Institut de recherche Daiwa. « La confiance n’a pas encore retrouvé son niveau de mars (avant le séisme) », a-t-il ajouté.
Nombre d’éléments invitent en effet à la prudence. D’abord, le moral des entreprises de moyenne et de petite taille reste dans le rouge (respectivement -6 points et -16 points), malgré une amélioration depuis juin.
Ensuite, les perspectives des grandes entreprises manufacturières ont été calculées sur la base d’un dollar cotant 81,15 yens en moyenne pendant l’année budgétaire d’avril 2011 à mars 2012, un cours nettement supérieur aux cotations actuelles.
Le dollar a chuté le 19 août à son plus faible niveau face au yen depuis la Seconde Guerre mondiale, à 75,95 yens, et valait à peine 77 yens lundi.
Les grandes firmes comptent sur un yen plus faible qu’il ne l’est actuellement. Mais si la devise japonaise reste aussi vigoureuse qu’aujourd’hui, laminant leur compétitivité à l’étranger, leur moral pourrait s’en ressentir.
Enfin, les perspectives de la croissance mondiale, troublée par la crise de la dette européenne et la panique sur les marchés financiers, restent des plus incertaines.
Au final, les grandes entreprises industrielles japonaises se montrent d’ailleurs prudentes quant à leur activité d’ici à la fin de l’année, leur indice de confiance prévisionnel remontant à peine pour décembre, à +4 points.
(Source : AFP)
En septembre, le moral de ces firmes est redevenu légèrement positif, remontant de 11 points pour s’établir à +2, selon l’indice Tankan publié hier par la Banque du Japon (BoJ). Cet indicateur mesure la différence entre le pourcentage de sociétés qui jugent la situation favorable et celles qui l’estiment défavorable. Cela signifie qu’en septembre, une légère majorité des grandes firmes percevait la situation comme favorable.
L’amélioration enregistrée entre les enquêtes de juin et septembre tient notamment aux grandes entreprises de la construction d’automobiles, dont l’indice de moral a bondi de 65 points à +13 points.
En juin, les constructeurs continuaient de pâtir d’une rupture des circuits d’approvisionnement en pièces détachées, de nombreux fournisseurs basés dans le Tohoku ayant été touchés par la catastrophe. La situation s’est depuis nettement améliorée et la production japonaise d’automobiles a dépassé en août son niveau de l’an passé à la même époque.
De façon générale, les firmes industrielles ont en outre passé l’été sans trop subir les conséquences des restrictions d’électricité, imposées par les autorités pour éviter des coupures de courant après l’accident de Fukushima qui a conduit à l’arrêt de la plupart des réacteurs nucléaires du pays.
La remontée de l’indice de confiance devrait inciter la BoJ au statu quo concernant ses dispositifs d’assouplissement monétaire, ont estimé des économistes.
« La BoJ devrait attendre et observer l’évolution de la conjoncture pour l’instant », a expliqué Norio Miyagawa, de l’Institut de recherche Mizuho, cité par Dow Jones Newswires. L’institut, dont le comité de politique monétaire se réunit jeudi et vendredi, maintient depuis près d’un an son taux directeur dans la fourchette de 0,0 % à 0,1 % et a lancé diverses mesures d’encouragement de l’activité ces derniers mois, achetant des actifs financiers divers et prêtant de l’argent à faible coût aux banques.
Pour autant, la BoJ devrait se garder de tout optimisme, car « cette remontée constitue un rebond consécutif à un plongeon plutôt qu’une preuve de bonne santé des entreprises », a jugé Satoshi Osanai, économiste à l’Institut de recherche Daiwa. « La confiance n’a pas encore retrouvé son niveau de mars (avant le séisme) », a-t-il ajouté.
Nombre d’éléments invitent en effet à la prudence. D’abord, le moral des entreprises de moyenne et de petite taille reste dans le rouge (respectivement -6 points et -16 points), malgré une amélioration depuis juin.
Ensuite, les perspectives des grandes entreprises manufacturières ont été calculées sur la base d’un dollar cotant 81,15 yens en moyenne pendant l’année budgétaire d’avril 2011 à mars 2012, un cours nettement supérieur aux cotations actuelles.
Le dollar a chuté le 19 août à son plus faible niveau face au yen depuis la Seconde Guerre mondiale, à 75,95 yens, et valait à peine 77 yens lundi.
Les grandes firmes comptent sur un yen plus faible qu’il ne l’est actuellement. Mais si la devise japonaise reste aussi vigoureuse qu’aujourd’hui, laminant leur compétitivité à l’étranger, leur moral pourrait s’en ressentir.
Enfin, les perspectives de la croissance mondiale, troublée par la crise de la dette européenne et la panique sur les marchés financiers, restent des plus incertaines.
Au final, les grandes entreprises industrielles japonaises se montrent d’ailleurs prudentes quant à leur activité d’ici à la fin de l’année, leur indice de confiance prévisionnel remontant à peine pour décembre, à +4 points.
(Source : AFP)
La confiance des grandes entreprises manufacturières japonaises a rebondi en septembre après avoir chuté au printemps à cause du séisme, mais les firmes restent prudentes du fait des incertitudes de la croissance mondiale et de la flambée du yen.En septembre, le moral de ces firmes est redevenu légèrement positif, remontant de 11 points pour s’établir à +2, selon l’indice Tankan...
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