Saleh refuse toujours de céder le pouvoir

Le président du Yémen, Ali Abdallah Saleh, a déclaré dans une interview diffusée hier qu’il ne démissionnera pas sans l’assurance que ses principaux adversaires ne viendront pas occuper le pouvoir à sa place. « Parce que si nous transférons le pouvoir et qu’ils sont là, cela signifiera qu’il y a eu coup d’État », a dit M. Saleh au Washington Post. Le président yéménite a refusé par trois fois, au dernier moment, de signer un accord de transition du pouvoir préparé par le Conseil de coopération du Golfe (CCG). Son retour au Yémen le 23 septembre, après une tentative d’assassinat contre lui en juin et une convalescence effectuée en Arabie saoudite voisine, a interrompu les négociations en vue d’une transition du pouvoir. Toutefois, M. Saleh a affirmé au Washington Post que son parti ne fait rien pour ralentir les pourparlers, dont il impute le retard à l’opposition. « Mais ce que nous voyons, c’est que nous sommes sous pression de l’Amérique et de la communauté internationale pour accélérer le processus de transition du pouvoir. Et nous savons à qui le pouvoir reviendra. Il reviendra à el-Qaëda, qui est directement et complètement lié aux Frères musulmans », a-t-il ajouté, affirmant qu’il ne se présentera pas à l’élection anticipée envisagée dans le plan du CCG.
Par ailleurs, cinq gardes ont été blessés hier, dont trois grièvement, quand des « hors-la-loi criminels » ont tiré une roquette contre la résidence à Sanaa du vice-ministre de l’Information, Abdo Janadi, a annoncé la télévision d’État. M. Janadi est l’un des fervents défenseurs du régime de M. Saleh.

(Source : agences)