Dans la foulée du printemps arabe, l’UE s’était engagée en juin à rénover sa politique à l’égard des pays de son voisinage méditerranéen et à signer avec eux une nouvelle génération d’accords commerciaux.
Les négociations ne démarreront pas pour autant sur les chapeaux de roue, a-t-il prévenu, en appelant à « être réalistes ». « Dans certains de ces pays nous en sommes encore à la période postrévolution et nous pouvons préparer des négociations, mais il faut savoir que certains pays souhaitent attendre que de nouveaux gouvernements démocratiquement élus soient en place », a-t-il dit.
« Il s’agit aussi d’avoir à l’esprit la capacité institutionnelle » des pays concernés à mener ce type de négociations hautement techniques, a-t-il remarqué.
Dans la foulée du printemps arabe, l’UE s’était engagée en juin à rénover sa politique à l’égard des pays de son voisinage méditerranéen et à signer avec eux une nouvelle génération d’accords commerciaux. Plus généralement, Bruxelles avait aussi proposé que la politique de l’UE à l’égard de ses voisins soit davantage conditionnée que par le passé aux réformes démocratiques menées par ces pays.
Dans un document obtenu par l’AFP et soumis au débat des ministres, la France a soutenu hier l’idée que les négociations ne soient « lancées qu’avec des pays engagés dans le processus de transition démocratique » tout en plaidant pour que les conditions politiques ne soient « pas trop restrictives, au risque d’être contre-productives ». Paris a également plaidé pour que « quatre mandats distincts » soient rédigés pour la Tunisie, l’Égypte, le Maroc et la Jordanie, ce qu’a rejeté le commissaire au Commerce. « Nous voulons partir d’une plate-forme commune », a précisé M. De Gucht, tout en admettant qu’au final, « le résultat ne sera pas forcément le même, c’est évident ». L’UE est déjà liée à ces quatre pays par des accords d’associations qui comportent déjà des volets commerciaux.
(Source : AFP)