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Symbolique, la demande d’adhésion palestinienne à l’ONU est une arme à double tranchant

Lettre ouverte d’un ambassadeur US à Obama

Charles O. Cecil, haut diplomate américain à la retraite, a adressé une lettre ouverte au président US Barack Obama qui a fait le tour de la toile.
« Monsieur le président, il suffit de penser une minute à ce qui se passerait si les États-Unis s’abstenaient lorsque la question palestinienne se présentera devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
La résolution serait adoptée. Le monde serait stupéfait. Les relations entre les États-Unis et les pays musulmans du monde entreraient alors dans une nouvelle ère.
La vision que vous avez donnée lors de votre discours du Caire serait alors la clé de voûte de votre mandat. Les énergies du printemps arabe resteraient concentrées sur les affaires intérieures de chacun des pays concernés plutôt que d’être détournées en condamnations des États-Unis.
Nous sommes hypocrites lorsque nous prétendons vouloir la justice pour les Palestiniens alors que nous ne faisons rien de significatif pour les aider.
En revanche, si les États-Unis posent leur veto à la demande d’adhésion palestinienne, nous allons nuire à notre image dans toute le monde musulman – pas seulement dans le monde arabe – pour les millions d’années à venir. Nous serions également l’objet de représailles et donnerions à el-Qaëda mille raisons de se venger.
J’ai servi mon pays au sein du bureau des Affaires étrangères pendant 36 ans, dont dix missions dans des pays musulmans. Je sais de quoi je parle. Pourquoi voudrions-nous donner une nouvelle impulsion à l’antiaméricanisme dans le monde musulman ?
Le bureau de M. Netanyahu a publié une déclaration disant que la paix n’adviendra “que par des négociations directes avec Israël”. Vous savez, et je sais, que M. Netanyahu n’a pas l’intention de conclure une paix juste et équitable avec l’Autorité palestinienne. Sa seule préoccupation est de poursuivre la construction de colonies, nous mettant devant le fait accompli jusqu’à ce que l’idée d’un État palestinien indépendant devienne un simple souvenir.
Quand Israël a déclaré son indépendance en 1948, elle ne l’a pas fait après des négociations directes avec les Palestiniens. Si Israël veut vraiment négocier avec les Palestiniens, pourquoi ne pas négocier sur un pied d’égalité avec un gouvernement palestinien indépendant ?
L’administration Reagan avait lancé une campagne d’information internationale sous le slogan “Que la Pologne soit la Pologne”.
Il est temps que nous laissions la Palestine être la Palestine.
Abstenez-vous de ce vote à venir. Il suffit d’y penser.
Sincèrement vôtre,
Charles O. Cecil, ambassadeur américain, retraité. »
Charles O. Cecil, haut diplomate américain à la retraite, a adressé une lettre ouverte au président US Barack Obama qui a fait le tour de la toile.« Monsieur le président, il suffit de penser une minute à ce qui se passerait si les États-Unis s’abstenaient lorsque la question palestinienne se présentera devant le Conseil de sécurité de l’ONU. La résolution serait adoptée. Le...