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Moyen Orient et Monde - Afghanistan

L’ancien président Rabbani tué dans un attentat à Kaboul

Le kamikaze avait dissimulé une bombe dans son turban.

L’ancien président afghan Burhanuddin Rabbani a été tué hier par un faux émissaire taliban qui avait caché une bombe dans son turban, en fin d’après-midi à son domicile de Kaboul, situé dans le quartier diplomatique de la capitale afghane, déjà ensanglanté six jours plus tôt par une série d’attaques de kamikazes talibans qui avaient tué 14 personnes. Selon un proche de M. Rabbani, le kamikaze et son complice sont arrivés en voiture en compagnie de Mohammad Massom Stanikzai, le chef adjoint du HPC. Les deux hommes disaient porter des « messages spéciaux » de la part des talibans et étaient considérés comme des hommes « très sûrs » par M. Stanikzai, selon un membre du HPC, Fazel Karim Aymaq. Selon M. Aymaq, le kamikaze taliban « a posé sa tête sur l’épaule de M. Rabbani pour le saluer et a fait exploser sa bombe ». L’explosion a tué les deux hommes et blessé le complice du meurtrier, qui a été arrêté, a précisé un proche de M. Rabbani. Au moins trois autres personnes, dont Mohammad Massom Stanikzai, ont été blessées par l’explosion, selon la police. « M. Stanikzai a été blessé, mais son état s’améliore et nous espérons qu’il va s’en remettre », a indiqué le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Siddiq Siddiqui. Les talibans, qui assassinent régulièrement des alliés du gouvernement, n’avaient fait aucune déclaration et n’étaient pas joignables mardi soir.
Burhanuddin Rabbani, qui avait 71 ans, était revenu sur le devant de la scène il y a un an lorsqu’il avait été nommé à la tête du nouveau Haut conseil pour la paix (HPC), créé par le président Karzaï pour établir des contacts avec les insurgés en vue de mettre fin à la guerre. Son assassinat risque de compliquer encore plus la mise en place d’un éventuel processus de paix afghan, pour l’heure toujours officiellement refusé par les talibans malgré les appels du pied de responsables occidentaux, qui affirment pour certains que des contacts préliminaires ont eu lieu.
Le président Karzaï, en visite aux États-Unis, a salué le sacrifice du « patriote » Burhanuddin Rabbani, tout en affirmant que son assassinat n’empêcherait pas son pays de progresser. S’il a décidé d’écourter son séjour, M. Karzaï a maintenu un entretien prévu avec le président Barack Obama qu’il a rencontré dans un hôtel de New York peu après l’annonce de la mort de M. Rabbani. L’assassinat a été condamné par les alliés occidentaux de Kaboul, M. Obama en tête, qui ont toutefois assuré que cela n’entamerait pas leur détermination à pacifier le pays. « Le chef de l’État condamne avec la plus extrême fermeté cet acte terroriste d’une lâcheté insupportable », a écrit la présidence française dans un communiqué. « Les terroristes ont tué un homme de paix, qui œuvrait avec détermination à la réconciliation des Afghans », a déploré le président Sarkozy. Le Pakistan, souvent accusé par les États-Unis de soutenir les talibans afghans, a également dénoncé ce meurtre.
(Source : AFP)
L’ancien président afghan Burhanuddin Rabbani a été tué hier par un faux émissaire taliban qui avait caché une bombe dans son turban, en fin d’après-midi à son domicile de Kaboul, situé dans le quartier diplomatique de la capitale afghane, déjà ensanglanté six jours plus tôt par une série d’attaques de kamikazes talibans qui avaient tué 14 personnes. Selon un proche de M....

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