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Moyen Orient et Monde - France

Le parquet de Paris demande la relaxe de Chirac dans l’affaire des emplois fictifs

Le procureur évoque un « manque de rigueur » et une possible « dilution des responsabilités ».
Le parquet de Paris a requis hier sans surprise la relaxe de l’ancien président français Jacques Chirac, poursuivi pour une affaire d’emplois présumés fictifs. Le procureur Michel Maes a fait cette annonce à l’issue de 2h30 de réquisitoire. Le parquet avait déjà requis un non-lieu pendant l’instruction.
Rappelons que M. Chirac est jugé depuis le 5 septembre, notamment pour « détournement de fonds publics », pour une affaire d’emplois présumés fictifs, payés par la ville de Paris lorsqu’il en était le maire et qui auraient bénéficié à des proches ou à sa formation politique, le RPR (prédécesseur de l’actuel parti majoritaire de droite UMP). Neuf autres personnes sont jugées dans le principal volet de cette affaire. Jacques Chirac, qui souffre de troubles neurologiques perturbant sa mémoire, est dispensé d’assister aux audiences qui se dérouleront jusqu’au 23 septembre.
« Tout ça pour ça ! Après plus de dix ans de procédure contraire, freinée par ses conseils, l’ancien président de la République se trouve débarrassé du poids de la justice », a regretté le député écologiste Noël Mamère, qui avait été l’un des premiers à réclamer des comptes sur l’affaire des chargés de mission à la mairie de Paris, à l’époque où Jacques Chirac était encore à l’Élysée. L’avocat de l’association anticorruption Anticor, qui s’est constituée partie civile au procès, a dénoncé quant à elle un « asservissement au pouvoir politique ». Me Georges Kiejman, un des avocats de Jacques Chirac, s’est en revanche félicité de la demande de relaxe : « La théorie affirmée avec un peu de légèreté qu’il y aurait eu un sombre complot me paraît avoir été mise à mal. » L’autre représentante du ministère public, Chantal de Leiris, avait auparavant vivement contesté que les procédures de recrutement des chargés de mission reprochées à Jacques Chirac et ses coprévenus aient été « occultes » ou « frauduleuses ». « Les procédures péchaient par un manque de rigueur administrative » et une possible « dilution des responsabilités », a concédé Chantal de Leiris. Mais, « en tous cas, il n’y a pas de système frauduleux », « encore moins mafieux », a-t-elle affirmé.
Les deux vice-procureurs ont pris la parole pour s’employer à démontrer que les 28 emplois litigieux, rémunérés par la mairie de Paris au début des années 90, avaient bien une utilité pour la municipalité ou, dans le cas contraire, que Jacques Chirac n’avait pas connaissance de leur caractère fictif.
Premier ancien président de la République à être renvoyé en correctionnelle, M. Chirac, protégé par son immunité présidentielle pendant ses 12 ans à l’Élysée (1995-2007), est jugé pour des faits remontant au début des années 1990. Il encourt dix ans de prison et 150 000 euros d’amende, mais n’a cessé de récuser l’existence d’un « système organisé ». La ville de Paris a renoncé quant à elle à se porter partie civile à la suite d’un accord d’indemnisations conclu avec l’UMP et Jacques Chirac, l’indemnisant à hauteur de 2,2 millions d’euros. Par ailleurs, Jacques Chirac fait aussi l’objet des accusations de l’avocat franco-libanais Robert Bourgi, conseiller officieux de présidents français, qui l’a notamment accusé d’avoir reçu des fonds occultes de chefs d’État africains, provoquant l’ouverture d’une enquête préliminaire.
             (Source : AFP)
Le parquet de Paris a requis hier sans surprise la relaxe de l’ancien président français Jacques Chirac, poursuivi pour une affaire d’emplois présumés fictifs. Le procureur Michel Maes a fait cette annonce à l’issue de 2h30 de réquisitoire. Le parquet avait déjà requis un non-lieu pendant l’instruction.Rappelons que M. Chirac est jugé depuis le 5 septembre, notamment pour...

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