Deux instances de l’opposition ont été créées fin août en Turquie. Le Conseil national et le Conseil national de transition syrien dirigé par un professeur de la Sorbonne exilé à Paris, Burhan Ghalioun, qui regroupe des opposants laïcs. Un autre groupe, la Coalition des forces laïques et démocratiques syriennes (CFLD), formé d’une quarantaine d’opposants laïcs a vu le jour en France. Et à Damas, un Comité national pour le changement démocratique (CNCD), regroupant des partis « nationalistes arabes », kurdes, socialistes et marxistes ainsi que des personnalités indépendantes vient d’élire son conseil central.
Par ailleurs, une délégation de parlementaires russes a achevé une visite en Syrie après des entretiens avec M. Assad et des opposants, selon une source proche de la délégation. Les parlementaires, venus pour tenter de trouver un terrain d’entente entre pouvoir et opposition, se sont rendus à Deraa où est née la contestation populaire ainsi qu’à Homs et Hama. Leurs rencontres avec les responsables des gouvernorats visités et des opposants, dont l’économiste de renom Aref Dalila, « se sont bien déroulées », a-t-on ajouté.
Parallèlement, les États-Unis tentent de convaincre les Russes de la nécessité d’une résolution de l’ONU contre le régime syrien face à la poursuite de la répression de la révolte. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dont le pays est un allié du régime syrien, a réaffirmé que « la meilleure voie est un dialogue entre Assad et l’opposition syrienne ».
Les USA préparent l’après-Assad
Selon le New York Times, les États-Unis sont de plus en plus convaincus que M. Assad sera renversé et se préparent à assister à une période de turbulences après son départ. D’après le quotidien, Washington collabore discrètement avec la Turquie, voisine de la Syrie, pour préparer l’après-Assad. Les États-Unis craignent notamment que la chute du régime n’entraîne des luttes fratricides entre les différents groupes ethniques pour la prise du pouvoir à Damas, déstabilisant à leur tour les pays de la région.
Sur le terrain, au moins six civils ont été tués par les forces de sécurité, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Quatre ont péri dans la région de Homs (centre), dont une femme et un enfant de 11 ans tués par balles dans des tirs contre leur bus, et deux dans la région de Damas lors de perquisitions. L’OSDH a en outre affirmé que six jeunes femmes avaient été enlevées ces dernières semaines pour que leurs familles livrent des parents recherchés par les services de sécurité. De plus, un policier a été tué par des tirs d’inconnus à Jabal el-Zawiya, d’après la même source. D’importantes manifestations antirégime avaient été organisées lundi à Homs à la mémoire de Zeinab Homsi, une femme dont le corps démembré a été remis à sa famille il y a deux jours, selon des militants. Les rassemblements ont donc continué hier, comme tous les jours depuis le début de la révolte, notamment à Damas, Deraa, Edleb, Lattaquié, Hasaka, Qamishli, Amouda, Talbisseh, Kfar Soussa, Houla, Hama, Deir ez-Zor, Zabadani, ainsi que dans plusieurs villes du Houran.
(Sources : agences et rédaction)
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