Avec la rentrée scolaire, c'est au tour des enfants de réclamer la chute d'Assad

Des activistes ont rapporté que plusieurs dizaines d'écoliers ont manifesté dimanche à Kisweh, une banlieue de Damas, pour réclamer la chute du régime de Bachar al-Assad. La "coordination des comités" de la révolte syrienne a affirmé que la manifestation a eu lieu à l'occasion de la rentrée scolaire. Selon les opposants, des étudiants des classes élémentaires ont scandé : "Il n'y aura pas de cours tant que le président est au pouvoir". Ils ont également indiqué que les forces de sécurité ont tiré dans l'air pour disperser les enfants, sans faire de victimes.

Sur la page Facebook de l'opposition "SNN", des activistes ont également rapporté que d'autres manifestations d'étudiants ont eu lieu dans les villes de Homs, Daraya, Deraa, Edleb et Resten.

Les Nations unies estiment à 2.600 le nombre d'opposants tués par les forces syriennes depuis le début du soulèvement contre Bachar al-Assad en mars dernier, dans la foulée des révolutions tunisienne et égyptienne.

Les autorités syriennes évoquent un bilan de 1.400 morts, dont 700 soldats et policiers, du fait de bandes armées soutenues par des puissances étrangères.

 

Parallèlement, d'importantes figures de l'opposition syrienne ont appelé dimanche à Damas à la poursuite des manifestations populaires afin de renverser le "régime tyrannique" du président Assad, au lendemain d'une réunion dans la capitale syrienne.

"Il faut renverser la tyrannie et (les agents de) sécurité. Nous accueillons tous ceux qui n'ont pas de sang sur les mains", a déclaré Hassan Abdel Azim, l'un des responsables de la réunion, lors d'une conférence de presse dimanche à Damas. M. Abdel Azim est le coordinateur général du "Comité national pour le changement démocratique" (CNCD), qui regroupe des partis "nationalistes arabes", kurdes, socialistes et marxistes ainsi que des personnalités indépendantes comme l'écrivain Michel Kilo et l'économiste Aref Dalila. Ce comité s'est réuni samedi à Halboune, près de Damas, en présence de militants des Comités locaux de coordination, qui chapeautent les manifestations sur le terrain. Les participants ont élu leur conseil central composé de 80 membres, dont 25% de "jeunes révolutionnaires".

"Pour renverser le régime de sécurité tyrannique et corrompu et pour obtenir un changement démocratique, la révolution du peuple syrien doit continuer", a indiqué un communiqué lu par un dirigeant du CNCD, Abdel Aziz Khayer.

L'opposition syrienne essaie actuellement de s'organiser face au régime. Des opposants en Syrie prévoient d'annoncer la formation d'une coalition qui comprendra le CNCD, les partis libéraux de la "Déclaration de Damas", la Confrérie des Frères musulmans ainsi que des islamistes indépendants.

Plusieurs coalitions ou conseils ont aussi vu le jour à l'étranger, sous la houlette d'opposants exilés.