« Nous allons réagir, la saison commence à peine, plaide le nouvel entraîneur de l’Inter. Même si c’est vrai que nous sommes mal partis, ces polémiques sont excessives, nous avons perdu deux matches en trois jours. » La première défaite de la série remonte au 6 août à Pékin contre l’AC Milan (2-1) pour la Supercoupe, « avec une moitié d’équipe », insiste-t-il.
Depuis le 4-3 encaissé à Palerme dimanche, l’entraîneur a essuyé une volée de critiques, notamment sur sa chère défense à trois. Il est repassé à quatre contre les Turcs, sans succès.
Offensif, il reproche aux médias de ne « rien connaître au football ». Et il organise sa propre défense, en trois points : le recrutement tardif, la saison tronquée et la malchance.
Diego Forlan, l’attaquant uruguayen acheté pour remplacer Samuel Eto’o, parti à Anzhi Makhachkala, et Mauro Zarate sont certes arrivés dans les derniers jours du mercato. Mais neuf titulaires de mercredi étaient déjà là la saison dernière. Si l’Argentin a joué, Forlan ne le pouvait pas, à cause d’une bourde monumentale de l’Inter, qui a acheté un joueur non qualifié pour la C1 avant 2012 (il a joué l’Europa League avec l’Atletico Madrid)...
La défense véritable passoire
De son côté, Trabzonspor a su la veille du tirage au sort qu’il participait à la C1 et a encore moins eu le temps de faire son marché.
Gasperini a aussi mis en avant la préparation perturbée par la grève lors de la 1re journée, la pause internationale et les vacances prolongées des joueurs partis à la Copa America en juillet : « Nous n’avons pu travailler tous ensemble que deux jours avant le premier match. »
Le président Massimo Moratti assure que Gasperini n’est pas menacé : « Il n’y aura absolument aucun changement dans les prochains jours, l’équipe était bien en place (contre Trabzonspor), peut-être n’avait-elle pas le rythme ni les jambes, mais ce n’est pas la faute de l’entraîneur. Laissons-lui le temps de travailler. »
Il est par contre sans équivoque sur la défense. La préfère-t-il à quatre ? « Oui », répond-il. Gasperini affirme, lui, qu’il « est complètement faux de dire » qu’on lui a forcé la main pour changer sa défense, qu’il l’a seulement « corrigée », et « sait que la confiance ne peut pas être illimitée ».
Il joue déjà gros pour seulement son quatrième match à la tête de l’Inter, dimanche contre la Roma. Son homologue Luis Enrique n’a, lui non plus, encore gagné aucun match et doit déjà affronter la critique.
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