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À La Une - Répression

Syrie : la rencontre Assad-Arabi débouche sur un accord sur les réformes

Une femme a été tuée par les forces de sécurité dimanche, au lendemain de la création d'un nouveau mouvement d'opposition en Autriche.

Nabil el-Arabi reçu par le président Assad. Photo Sana/

Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil el-Arabi, en visite à Damas, a affirmé samedi son refus de toute ingérence étrangère en Syrie. Lors d'une rencontre avec le président Bachar el-Assad, M. Arabi a souligné « l'attachement de la Ligue et des États arabes à la sécurité et à la stabilité de la Syrie », selon l'agence de presse officielle syrienne Sana. M. Arabi a également exprimé le « souhait d'aider la Syrie à surmonter cette phase qu'elle traverse », a poursuivi l'agence. Il a assuré que la « Ligue ne servirait jamais de passerelle pour une résolution contre un État arabe », selon Sana.

De retour au Caire, quelques heures plus tard, le diplomate arabe a annoncé qu'un « accord avait été trouvé pour mener les réformes » en Syrie, en proie à une contestation qui ne faiblit pas depuis mars. « Nous sommes parvenus à un accord dont les éléments seront soumis au Conseil de la Ligue arabe », qui se réunit lundi au Caire, a indiqué M. Arabi lors d'une conférence de presse. « Nous avons demandé qu'il y ait un dialogue ouvert entre toutes les catégories du peuple syrien pour parvenir à la réconciliation nationale », a-t-il ajouté. Le secrétaire général de la Ligue arabe a affirmé avoir « rencontré le président Assad pour lui soumettre les résultats des réunions du Conseil de la Ligue arabe et insisté sur la nécessité de trouver une issue à la crise actuelle et d'entreprendre des mesures immédiates pour mettre fin à la violence et à l'effusion de sang ». Il a en outre affirmé que le président syrien lui avait « expliqué les mesures et décrets annoncés par le gouvernement syrien, et cela figurera dans mon rapport au Conseil de la Ligue » arabe.

De son côté, le président Assad a affirmé pendant la rencontre la nécessité de « ne pas se laisser entraîner dans des campagnes de désinformation et d'incitation contre la Syrie », selon l'agence officielle syrienne.

C'est la première initiative concrète en Syrie de la Ligue arabe, mise à rude épreuve par le « printemps arabe » qui a bouleversé la carte politique de la région. La Ligue avait adopté dans un premier temps une attitude hésitante à l'égard du régime syrien, au nom du principe du refus de l'ingérence dans les affaires intérieures d'un pays membre, avant de hausser le ton contre Damas.

Par ailleurs, une quarantaine d'opposants syriens vivant à l'étranger se sont réunis samedi à Vienne et ont créé un nouveau mouvement, ont annoncé les organisateurs. Les participants ont fondé l'Union des Syriens à l'étranger (Union of Syrians abroad), dont le but est « la chute du régime syrien et l'instauration d'une démocratie multipartisane », selon la déclaration adoptée par le mouvement. Les opposants, originaires de quinze pays, souhaitent également « soutenir la révolution syrienne par tous les moyens possibles », a déclaré à l'agence autrichienne APA Amer el-Khatib, un représentant de la communauté syrienne en Autriche. La déclaration de création du mouvement prend le parti de la non-violence et s'oppose à une intervention militaire dans le pays. Les opposants vont adresser cette déclaration aux ambassades de Syrie et demander qu'elles se dissocient du régime Assad, selon M. Khatib.

Sur le terrain, « une femme de 40 ans a été tuée dimanche à midi par une balle perdue alors que les forces de sécurité traquaient des personnes recherchées dans la ville de Boukamal », à la frontière irakienne, a annoncé l'OSDH, basée au Royaume-Uni, citant un militant de la ville de Deir Ezzor (est). D'autre part, « un jeune de 17 ans a succombé dimanche à des blessures subies la veille lorsque les forces de sécurité ont tiré sur la foule participant aux funérailles de Ghiyat Matar à Darayya » dans les environs de Damas, rapporte l'OSDH dans un communiqué. Samedi, au moins 12 personnes avaient été tuées dans des opérations des forces de sécurité à travers le pays, dont huit à Homs (centre), selon l'OSDH et des militants.

En outre, l'OSDH a affirmé que l'état de santé du militant Najati Tayara (66 ans) était « très mauvais » en raison « de mauvais traitements » subis dans une prison de Homs où il « a été frappé » lors d'un interrogatoire. M. Tayyara « a été arrêté dans la ville de Homs le 12 mai après avoir fait des déclarations aux médias, et il a été déféré à la justice pour atteinte à l'image de l’État avant d'être libéré le 31 août, et de nouveau arrêté à la porte de la prison par les renseignements des forces de l'air », selon l'OSDH. Selon l'organisation, les services de sécurité ont arrêté « plus de 70 000 personnes » dans le cadre de leur campagne contre le mouvement de contestation déclenché à la mi-mars, et « 15 000 d'entre eux sont toujours en détention ».

Plus « de 3 000 personnes ont été tuées » depuis le début à la mi-mars de la contestation populaire en Syrie, a déclaré, d'autre part, samedi à Tunis, Radwan Ziad, dirigeant du centre syrien des études politiques et stratégiques, basé à Washington.

Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil el-Arabi, en visite à Damas, a affirmé samedi son refus de toute ingérence étrangère en Syrie. Lors d'une rencontre avec le président Bachar el-Assad, M. Arabi a souligné « l'attachement de la Ligue et des États arabes à la sécurité et à la stabilité de la Syrie », selon l'agence de presse officielle syrienne Sana. M....

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