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Culture

Un avenir à inventer

Autour du bureau de Hanna el-Amil, Harout Fazlian, André Hajj, Maroun el-Raï et Walid Moussalem, quatre musiciens pour parler du présent et de l’avenir des trois plus grandes institutions musicales au Liban. Et pour confier, en toute simplicité et franchise, à travers leurs propos, qui sera le maître habilité à tirer la barre du gouvernail de ces navires aujourd’hui un peu en attente d’une nouvelle partance et reprendre, en profondeur, le chemin déjà parcouru. Par-delà timidité, hésitation, crainte d’offusquer ou peur de l’arrogance ou de la suffisance, aveu difficile à arracher pour la plupart...
En quelques mots brefs, voici des impressions pour dire l’état des lieux, mais aussi l’espoir de créer, la volonté de construire et la détermination à aller de l’avant. La parole est à eux :
Harout Fazlian (OPL)

«Tout d’abord, il est temps que la musique aille chez le public et non que le public attende qu’elle vienne chez lui. Par conséquent, il serait bon de donner des concerts un peu partout, au Liban ou ailleurs. Avec une expansion du répertoire interprété en y incluant des compositeurs du terroir tels Marcel Khalifé, les Rahbani et bien d’autres... Pour ce qui est de la succession, vu mon expérience, je suis le plus apte à prendre la relève auprès de l’OPL en cumulant chef d’orchestre et directeur artistique qui, à mon sens, doivent être sous la férule d’une même personne...»

Maroun el-Raï (professeur au CNSM)

Nouvelle recrue pour l’OPL qui prépare une production opératique, toute composée de talents exclusivement libanais (L’Élixir d’amour de Donizetti): «Il est temps de transformer la musique en production et non en faire seulement de la culture. Il faut plus de rêve et plus de risques... Il faut un «business strategy», avec des moyens technologiques importants. Car après tout, après des années de formation aux conservatoires, il faut trouver du travail à toutes ces générations montantes bardées de diplômes et souvent bourrées de talent... Pour la succession du premier poste, je n’ai pas de nom à avancer...»

Walid Moussalem (CNSM et maestro)

«Il faudrait avoir la sécurité de maintenir tout ce qu’on a acquis. Garder ce qui a été fait pour aller de l’avant. Beaucoup d’idées à piocher: revoir les programmes, améliorer la notion de l’enseignement et surtout transformer les activités musicales en vie musicale. Je souhaite qu’on aille à la rencontre du public en dehors de Beyrouth. Et avoir davantage de contacts avec les municipalités, les ONG et les organisations populaires pour mieux promouvoir et diffuser la musique. Pour ce qui est du rôle de directeur de l’OPL, un poste de labeur et de responsabilité, je ne veux nommer personne...»

André Hajj (Ensemble orchestre arabe)

«Tout d’abord il est temps que l’Ensemble de l’orchestre arabe s’ouvre aux pays étrangers européens, et non seulement aux pays arabes, et que les ambassades tendent une main plus efficace dans la communication et l’échange, afin de promouvoir notre culture et notre patrimoine musical. Une part importante dans la fondation de l’orchestre arabe a déjà été franchie, maintenant il faut parfaire le parcours. Quant à la direction de l’orchestre arabe, qui nécessite connaissance technique et du patrimoine, éléments que je détiens, je mets toute mon expérience et mon vécu musical pour être à la tête de cette institution.»
Harout Fazlian (OPL) «Tout d’abord, il est temps que la musique aille chez le public et non que le public attende qu’elle vienne chez lui. Par conséquent, il serait bon de donner des concerts un peu partout, au Liban ou ailleurs. Avec une expansion du répertoire interprété en y incluant des compositeurs du terroir tels Marcel Khalifé, les Rahbani et bien d’autres... Pour ce...

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