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Culture - Cimaise

Haroutioun Hagopian : dialogue entre réalisme, abstraction et imaginaire

Dans son exposition « fenêtres du temps », Haroutioun Hagopian, qui expose à la galerie Zamaan*, exprime sa philosophie cartésienne à travers 26 œuvres de différents formats, qui ouvrent au visiteur non seulement les fenêtres du temps, mais aussi celles du rêve.

Un monde surréel et fantaisiste. Michel Sayegh

La temporalité des œuvres de l’artiste s’étale sur différentes périodes de l’histoire de l’humanité, depuis la genèse représentant Éve avec la pomme, aux scènes et portraits de la Renaissance en passant par l’entrée du Christ à Jérusalem. Quel que soit le contexte temporel des œuvres, la notion de la dualité ou du contraste se dégage de plusieurs d’entre elles. Cette dualité est due à la cohabitation, dans une même toile, de deux pôles opposés qui s’attirent l’un l’autre sous l’effet d’un magnétisme inexplicable. Ainsi, Baudelaire – qui était athée – est représenté assis devant la cathédrale Notre-Dame; on pourrait aussi citer la dualité homme-femme présente dans d’autres toiles. Ce contraste est mis en évidence également dans certains travaux où réalisme et abstraction se retrouvent dans un dialogue original, mais très réussi. Dans ce contexte, le réel se réfléchit dans le miroir de la pensée pour donner une image abstraite projetée sur la même toile. Il s’agit d’une sorte de sublimation de la réalité à travers l’abstraction qui guide le visiteur vers un monde transcendantal. La pensée devient alors l’essence de l’existence comme dans la philosophie cartésienne: «Je pense, donc je suis.» D’autre part, le monde surréel et fantaisiste de l’inconscient se dégage de ce travail dans lequel l’artiste a inséré des éléments déplacés, hors de leur milieu naturel. Ainsi un avion plane au-dessus de statues grecques ou un chien, qui vient de nulle part, est représenté dans la scène du Christ. Ces intrusions soulignent les contrastes retrouvés dans les toiles qui donnent au travail de l’artiste la plupart de son originalité.

Hiba MERHI

* Galerie Zamaan (Hamra, rue Sadate), jusqu’au 10 septembre.
La temporalité des œuvres de l’artiste s’étale sur différentes périodes de l’histoire de l’humanité, depuis la genèse représentant Éve avec la pomme, aux scènes et portraits de la Renaissance en passant par l’entrée du Christ à Jérusalem. Quel que soit le contexte temporel des œuvres, la notion de la dualité ou du contraste se dégage de plusieurs d’entre elles. Cette...
commentaires (1)

"Ce contraste est mis en évidence également dans certains travaux où réalisme et abstraction se retrouvent dans un dialogue original, mais très réussi. Dans ce contexte, le réel se réfléchit dans le miroir de la pensée pour donner une image abstraite projetée sur la même toile. Il s’agit d’une sorte de sublimation de la réalité à travers l’abstraction qui guide le visiteur vers un monde transcendantal. La pensée devient alors l’essence de l’existence comme dans la philosophie cartésienne: «Je pense, donc je suis»." J’aime beaucoup ce passage extrêmement clair sur la manière dont l’artiste se représente le réel – mais aussi l’abstrait - pour le traduire dans et sur sa toile.

serge gelalian

01 h 46, le 07 septembre 2011

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Commentaires (1)

  • "Ce contraste est mis en évidence également dans certains travaux où réalisme et abstraction se retrouvent dans un dialogue original, mais très réussi. Dans ce contexte, le réel se réfléchit dans le miroir de la pensée pour donner une image abstraite projetée sur la même toile. Il s’agit d’une sorte de sublimation de la réalité à travers l’abstraction qui guide le visiteur vers un monde transcendantal. La pensée devient alors l’essence de l’existence comme dans la philosophie cartésienne: «Je pense, donc je suis»." J’aime beaucoup ce passage extrêmement clair sur la manière dont l’artiste se représente le réel – mais aussi l’abstrait - pour le traduire dans et sur sa toile.

    serge gelalian

    01 h 46, le 07 septembre 2011

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