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À La Une - Justice

Jacques Chirac sera probablement absent de son procès

L'ancien président français est poursuivi pour « détournement de fonds publics », « abus de confiance » et « prise illégale d'intérêt », mais demande à être représenté par ses avocats à son procès pour des raisons médicales.

Le procès de l'ex-président français Jacques Chirac doit commencer lundi mais il pourrait être reporté. Bertrand Langlois/

L'ancien président français Jacques Chirac, 78 ans, a demandé à être « représenté » par ses avocats pour des raisons médicales et n'assistera sans doute pas à son procès, qui s'ouvre lundi à Paris pour une affaire d'emplois fictifs. L'ancien président a toutefois exprimé « son souhait de voir le procès aller à son terme et sa volonté d'assumer ses responsabilités même si il n'a plus l'entière capacité de participer au déroulement des audiences », selon ses avocats.

Ce sera au président de la 11ème chambre, Dominique Pauthe, d'en décider lundi. Les avocats de Jacques Chirac lui ont remis vendredi « une lettre de (leur) client à laquelle était jointe son dossier médical. Selon le code de procédure pénale, un prévenu a tout à fait le droit, par lettre adressée au président du tribunal, de demander à être représenté par ses avocats. Mais le procès peut aussi être renvoyé.

Selon le quotidien Le Monde, le rapport d'un neurologue, sollicité en juillet par l'épouse et la fille de Jacques Chirac, conclut qu'il est « dans un état de vulnérabilité qui ne lui permet pas de répondre aux questions sur son passé ». « Son état de santé s'est dégradé depuis quelques mois, c'est vrai, et dans ces conditions, sa présence au procès ne peut pas avoir lieu dans des conditions humaines et de dignité », a déclaré samedi à l'AFP Frédéric Salat-Baroux, l'époux de la fille de M. Chirac, Claude. Mais, « de toutes ses forces, il souhaite que le procès aille à son terme », a-t-il ajouté.

Le procès de Jacques Chirac, premier ancien président de la République à comparaître en justice, avait tourné court pour des raisons de procédure en mars et avait été reporté à lundi.

Sa présence aux audiences était restée incertaine, son état de santé continuant de susciter des spéculations. Des articles de presse ont décrit M. Chirac comme fatigué à son arrivée début août en vacances à Saint-Tropez, dans le sud-est de la France, mais il avait néanmoins signé par la suite des autographes et posé avec les touristes. En début d'année, son épouse, Bernadette Chirac, avait démenti qu'il souffre de la maladie d'Alzheimer.

Protégé pendant ses 12 ans à la présidence (1995-2007) par une immunité, Jacques Chirac doit répondre de faits remontant au début des années 1990, quand il était maire de Paris (1977 à 1995). M. Chirac est soupçonné d'avoir permis que des personnes travaillant essentiellement pour son parti, le RPR (ancêtre de l'UMP, le parti de l'actuel président Nicolas Sarkozy), soient rémunérées par la mairie de Paris. Il n'a cessé de récuser l'existence d'un « système organisé ».

Le procès comprend deux volets. L'un, pour lequel M. Chirac est accusé de « prise illégale d'intérêt », a été instruit à Nanterre (près de Paris) et porte sur sept emplois présumés de complaisance. L'autre, pour lequel l'ex-président est poursuivi pour « détournement de fonds publics » et « abus de confiance », a été instruit à Paris et porte sur 21 emplois.

Renvoyé devant la justice pour « détournement de fonds publics », « abus de confiance » et « prise illégale d'intérêt », Jacques Chirac encourt en théorie dix ans de prison et 150 000 euros d'amende. Mais le parquet, qui avait requis un non-lieu pendant l'instruction, devrait logiquement demander sa relaxe.

Quant à la principale victime, la Ville de Paris, elle a renoncé à se porter partie civile suite à un accord conclu en septembre 2010 avec Jacques Chirac et le parti au pouvoir UMP, l'indemnisant à hauteur de 2,2 millions d'euros. Il reviendra à l'association anti-corruption Anticor et à quelques particuliers, qui veulent se constituer partie civile, de porter la contradiction face à la défense.

 

L'ancien président français Jacques Chirac, 78 ans, a demandé à être « représenté » par ses avocats pour des raisons médicales et n'assistera sans doute pas à son procès, qui s'ouvre lundi à Paris pour une affaire d'emplois fictifs. L'ancien président a toutefois exprimé « son souhait de voir le procès aller à son terme et sa volonté d'assumer ses responsabilités même si il...

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