Nouvelle étape à franchir pour les Bleus avant l’épreuve de l’Euro

Depuis l’arrivée de Blanc à la tête de l’équipe, la France aura rarement fait de faux pas. Le sélectionneur a su faire les bons choix au bon moment. Il a permis le retour d’éléments importants pour le moral et l’ambiance de l’équipe de France, que ce soit sur le terrain ou dans les vestiaires, en rappelant Ribéry et Evra après le scandale de Knaysna, ou l’expérimenté meneur de jeu défensif, Abidal. Blanc aura sélectionné également le nouvel élément principal de la défense centrale Mexes, et le grand oublié de la dernière Coupe du monde, Benzema, devenu sans doute aujourd’hui le meilleur joueur de l’effectif. De nouvelles recrues décisives sont aussi apparues au sein du groupe France comme Rémy (OM), Rami (Lille) ou Martin (Sochaux).
Avec l’effectif mis en place progressivement par le sélectionneur, on découvre un nouveau visage des Bleus plutôt séduisant : actions rapides à une touche de balle, défense solide, beaucoup de complicité dans le jeu...
En attaque par exemple, le trio offensif Malouda-Benzema-Rémy développe un jeu individuel et collectif intéressant au sein duquel se mettent en place certains automatismes, à l’image du but contre le Chili en match amical (passe décisive de Benzema et but de Remi).
Avec onze matchs de suite sans défaite, la défense française de son côté est de plus en plus rassurante, avec à sa tête Lloris, l’indiscutable titulaire aux cages, et un duo très convaincant Mexes-Rami en charnière centrale. Les deux joueurs seront cependant absents en Albanie, remplacés par Kaboul et Abidal qui ont été physiquement moins efficaces contre le Chili, la fatigue se faisant ressentir sur l’égalisation chilienne dans le dernier quart d’heure de la rencontre. Cette fébrilité de fin de match aura été expliquée par le fait que la plupart des joueurs jouaient leur premier match officiel de la saison, mais avec les championnats qui débutent enfin, on peut espérer que le 2 septembre l’équipe sera au mieux de sa forme. Enfin, concernant la couverture sur les côtés, la vitesse de Sagna, Réveillère ou Clichy permet de temps en temps de booster le jeu offensif, ce qui facilite souvent l’attaque sans pour autant handicaper la défense.
L’un des seuls bémols de cette équipe, depuis le départ de Zizou, c’est l’absence d’un véritable meneur de jeu, un milieu de terrain capable de dynamiser et structurer le jeu. Un soupçon de talent que Blanc semble avoir trouvé pour le moment en Marvin Martin.
La bonne série des Bleus sera à confirmer dans quelques semaines contre l’Albanie, une équipe que la France connaît peu, et victorieuse du Belarus et du Luxembourg. Un mauvais résultat à Tirana pourrait dangereusement rapprocher le Belarus, deuxième du groupe à un point des Bleus (12 points).