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Santé - Chirurgie cardiaque

Malformation cardiaque : une nouvelle prothèse utilisée pour la première fois au Canada

Une fillette de cinq ans souffrant d’une malformation cardiaque congénitale a reçu une nouvelle prothèse. L’opération a été couronnée de succès, annonce le cardiologue.

L’hôpital pour enfants Sainte-Justice, à Montréal, projette de faire plusieurs opérations chaque année avec la nouvelle prothèse destinée à la correction des malformations cardiaques congénitales. AFP/Getty Images/Archives - Chris Hondros

Maria Sajid, une petite fille de 5 ans, est le premier être humain à recevoir une prothèse destinée à corriger une malformation cardiaque. L’opération a été pratiquée fin juin dans un hôpital montréalais et couronnée de succès, a annoncé Joaquin Miro, cardiologue à l’hôpital pour enfants Sainte-Justice, à Montréal, ayant pratiqué l’opération.
La petite Maria souffrait de communication inter-ventriculaire (CIV), une forme commune de cardiopathie congénitale pouvant causer de l’arythmie, des problèmes respiratoires et des infections. Dans un cœur normal, les deux ventricules sont distincts, séparés par une membrane étanche. Mais chez les personnes atteintes de cette malformation, les ventricules communiquent entre eux par un orifice qui permet le passage du sang. Le degré de complication lié à cette cardiopathie dépend de la taille de cet orifice.
Une équipe de chercheurs aux États-Unis avait déjà mis au point une prothèse spéciale afin de boucher de façon hermétique ce passage. Mais la première mouture de cette prothèse implantée par cathéter avait quelques « imperfections », note le Dr Joaquin Miro.
« Une de ces imperfections était une propension à léser le tissu de conduction électrique intracardiaque et donc à provoquer une interruption de la conduction électrique, ce qui nécessitait la pose d’un stimulateur cardiaque, explique-t-il. On a constaté cette complication sur environ 5 % de nos patients. La plupart des centres ont arrêté d’utiliser cette prothèse. Et on a donc recommencé à envoyer les patients à la chirurgie cardiaque. »
Entre-temps, les chercheurs américains ont développé une nouvelle version de la prothèse, testée sur des animaux et en laboratoire. Cette version améliorée n’a pas encore obtenu le feu vert de l’Agence américaine des médicaments (FDA), mais le ministère canadien de la Santé a autorisé son utilisation dans des cas spéciaux, souligne le cardiologue.
Ainsi, l’équipe du Dr Miro a implanté fin juin la prothèse, grâce à un cathéter, sur la fillette de cinq ans. Il a toutefois attendu quelques semaines avant d’annoncer le succès de l’opération, après la rémission de la jeune patiente. « C’est la première utilisation de cette prothèse chez un être humain », se félicite-t-il.
Le célèbre hôpital montréalais, spécialisé en pédiatrie, projette maintenant de faire plusieurs opérations chaque année avec cette prothèse qui permet notamment une rémission beaucoup plus rapide qu’une opération à cœur ouvert.
« Au début, on va traiter des cas où l’on appréhende beaucoup moins les complications, où c’est techniquement plus facile mais, à terme, on veut utiliser cette prothèse chez des patients de plus en plus jeunes. On espère l’utiliser d’ici à quelques années sur des nouveau-nés », annonce le Dr Joaquin Miro.
(Source : AFP)
Maria Sajid, une petite fille de 5 ans, est le premier être humain à recevoir une prothèse destinée à corriger une malformation cardiaque. L’opération a été pratiquée fin juin dans un hôpital montréalais et couronnée de succès, a annoncé Joaquin Miro, cardiologue à l’hôpital pour enfants Sainte-Justice, à Montréal, ayant pratiqué l’opération.La petite Maria...

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