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À La Une - Elections

La campagne présidentielle US prend un virage à droite chez les républicains

Michele Bachmann et Rick Perry galvanisent les républicains ; Tim Pawlenty se retire de la course

 

La candidate républicaine aux élections présidentielles américaines prochaines, Michele Bachmann. Charlie Neibergall/

La campagne présidentielle américaine s'est accélérée ce weekend et a pris un virage à droite côté républicain, avec la candidature de l’ultra-conservateur Rick Perry et la victoire dans une élection-test de Michele Bachmann, égérie du « tea party ». Ceci a modifié l'état des forces en présence côté républicain. Premier signe : l'ancien gouverneur du Minnesota Tim Pawlenty, qui est arrivé troisième au scrutin d'Ames, a annoncé dimanche sur ABC qu'il se retirait de la course.

« Ceci est le premier pas pour conquérir la Maison Blanche en 2012 », a lancé Michele Bachmann, élue du Minnesota à la Chambre des représentants, après sa victoire samedi dans le vote-test pour départager les prétendants républicains organisé à Ames (Iowa). « Nous venons d'envoyer le message suivant : Barack Obama sera le président d'un seul mandat », a-t-elle ajouté. Rick Perry, gouverneur du Texas qui revendique fièrement sa foi en Dieu et ses positions ultra-conservatrices, s'en est lui aussi immédiatement pris au président américain. Il faut envoyer « une lettre de licenciement » aux occupants actuels de la Maison Blanche, qui ont « prolongé nos souffrances nationales au lieu de les alléger », a-t-il déclaré. « Nous ne pouvons pas, et ne devons pas endurer quatre ans de plus de hausse du chômage, de hausse des impôts, de hausse de la dette, de hausse de notre dépendance énergétique envers des pays qui nous veulent du mal », a-t-il dit dans son discours de candidature, prononcé à Charleston (Caroline du Sud).

Ce vote-test, dans un État qui sera le premier à voter dans la campagne des primaires en février prochain - et dont les électeurs sont de ce fait particulièrement courtisés - est informel et n'a aucun caractère scientifique. Mais il est considéré comme important pour déterminer les chances des candidats aux primaires. Michele Bachmann l'a emporté avec 4 823 voix, soit 28,5% des 16 892 suffrages exprimés, talonnée par Ron Paul (27,6%), un anti-establishment ayant inspiré la mouvance ultra-conservatrice du « tea party », dont elle est l'une des principales représentantes. Tim Pawlenty, considéré par beaucoup comme ayant des positions plus modérées, a été largement distancé avec 13,6% des voix. Quant au favori des sondages côté républicain, l'ancien gouverneur du Massachusetts Mitt Romney, il s'est classé septième avec 3,4% des voix. Alors même que son nom ne figurait pas sur les bulletins de vote, Rick Perry a fait mieux que lui avec 3,6% des voix.

Mitt Romney, ancien gouverneur du Massachusetts et investisseur multimillionnaire, qui met en avant sa réussite dans le secteur privé, manque de soutien chez les républicains purs et durs qui s'opposent à sa vision jugée trop progressiste du système de santé et du réchauffement climatique. Perry représente « une menace forte et crédible pour Romney car il a la cote auprès des conservateurs sociaux » qui ont traditionnellement une grande influence sur les primaires républicaines, souligne Matt Dickinson, professeur de science politique au Middleburg College dans le Vermont (nord-est). Mais la victoire de Michele Bachmann dans le vote-test d'Ames laisse penser que la bataille pour décrocher l'investiture ne se jouera pas uniquement entre Perry et Romney.

 

La campagne présidentielle américaine s'est accélérée ce weekend et a pris un virage à droite côté républicain, avec la candidature de l’ultra-conservateur Rick Perry et la victoire dans une élection-test de Michele Bachmann, égérie du « tea party ». Ceci a modifié l'état des forces en présence côté républicain. Premier signe : l'ancien gouverneur du Minnesota Tim...

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