Née de mère libanaise et de père polonais, Kathy part donc à New York poursuivre des études universitaires. Là-bas, c’est le choc des cultures, dans tous les sens du terme, pour elle comme pour les étudiants qui la croient venant d’un pays de terroristes vivant sous des tentes et se promenant à dos de chameau. Pour tenir ses parents et amis au courant de ses aventures et ses déplacements, elle raconte ses tribulations dans un blog. Après avoir créé un buzz sur le Net, ces écrits prennent la forme d’un livre illustré par Maya Fidawi. Un ouvrage de 155 pages, à la couverture vert pistache, publié aux éditions Turning Point, préfacé par Octavia Nasr, l’ex-rédactrice en chef du Moyen-Orient à CNN. Où elle raconte avec une certaine ingénuité comment, à 17 ans, elle a quitté le cocon familial pour « faire ce que tout respectable Libanais se doit de faire : devenir un “mhandis” (ingénieur, mais j’ai aussi été serveuse, le scandale ! ) ». Après la Grande Pomme, Shalhoub a vécu à Boston, pour « faire la fête et obtenir un masters de l’université la plus “nerdy” de la planète, le MIT ». Plus tard, on retrouvera Kathy dans le Sud de la France, préparant son doctorat en sciences marines. Puis elle épousera un jeune homme représentant ses trois « non » : un Libano-Américain fumeur...
Évidemment que Life As a Leb-neh Lover est une histoire sur le conflit d’identité. Évidemment que les tribulations de Kathy Shalhoub nous rappellent celles des millions d’expatriés libanais, nostalgiques de leur pays, brûlant d’envie d’y retourner. Mais qui, une fois ici, retrouvent subitement l’envie de repartir. Aujourd’hui, installée à Dubaï, Kathy Shalhoub, elle, n’a toujours rien compris à cette équation bizarre.
Mais elle la raconte très bien.
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