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Crainte d'une nouvelle crise mondiale après la dégradation des Etats-Unis

Washington perd son "triple A", une première historique.

Le département du Trésor affirme que Standard and Poor's a fait une erreur de 2 000 milliards de dollars. Nicholas Kamm/

L'agence Standard and Poor's a dégradé vendredi la note de la dette des Etats-Unis, une première historique qui risque d'attiser le climat de crise mondiale sur fond de panique boursière due aux craintes de ralentissement économique global et à la situation de la zone euro.

Standard and Poor's (S&P) a justifié son coup de tonnerre par le plan « insuffisant » à ses yeux de rééquilibrage des finances publiques américaines, voté cette semaine pour permettre de relever le plafond de la dette de plus de 14 500 milliards de dollars du pays, et lui éviter le défaut de paiement. Elle a en outre averti qu'elle n'excluait pas une nouvelle dégradation à l'avenir. Les Etats-Unis étaient notés « AAA » par Standard and Poor's depuis la création de cette agence en 1941. Ils conservent cette note, la meilleure possible, auprès des deux autres grandes agences, la doyenne Moody's (depuis 1917) et Fitch Ratings, mais tombent à « AA+ » chez S&P. L'administration Obama a dénoncé l'appréciation de Standard and Poor's en affirmant qu'elle était « entachée d'une erreur de 2 000 milliards de dollars », selon un porte-parole du département du Trésor.

En perdant son "triple A", la première puissance économique mondiale rejoint le Japon, l'Espagne et l'Irlande qui ont également perdu ce statut envié. Dans chacun des cas de ces trois pays, la réaction immédiate des investisseurs a été de se délester d'obligations à 10 ans, mais l'amplitude des mouvements sur le marché obligataire a, à chaque fois, été limitée. Les répercussions de la perte par la première économie mondiale de son sceau d'excellence sont encore difficiles à évaluer et seront guettées de près à la réouverture lundi des marchés financiers en pleine tourmente.

Les créanciers des Etats-Unis ont, après l'annonce de la dégradation, réagi de façon mesurée, à l'exception du premier d'entre eux, la Chine, qui a exhorté Washington à cesser de vivre au-dessus de ses moyens. Pékin, qui détenait en mai quelque 1160 milliards de dollars de bons du Trésor américains, « a désormais tous les droits d'exiger des Etats-Unis qu'ils s'attaquent à leur problème structurel de dette », a affirmé l'agence officielle Chine Nouvelle. « Les jours où l'oncle Sam (...) pouvait facilement dilapider des quantités infinies d'emprunts de l'étranger semblent comptés », a-t-elle commenté. Le Japon, deuxième créancier de Washington, va maintenir sa « confiance envers les bons du Trésor américain », a assuré, pour sa part, un responsable gouvernemental. Premier Européen à réagir, le ministre français de l'Economie, François Baroin, a affirmé, quant à lui, que Paris conservait « une totale confiance dans la solidité de l'économie américaine et ses fondamentaux ainsi que dans la détermination du gouvernement américain à mettre en œuvre le plan » de réduction des déficits. « La note de Standard and Poor's n'est qu'un élément d'appréciation de la situation financière des Etats-Unis », a-t-il estimé en soulevant « la question d'une telle décision sur la base de chiffres (qui ne sont) pas consensuels ».

La Bourse saoudienne, ouverte le samedi alors que les autres places financières sont fermées, est la première place boursière mondiale à avoir réagi à la dégradation de la note souveraine américaine. Elle a perdu 5,46% samedi en clôture. « La décision de S&P et les problèmes (de dette) en Europe (...) effrayent les investisseurs », a expliqué un analyste financier Abdulwahab Abou Dahesh. 

Cette baisse survient après une semaine noire qui a vu les principaux indices boursiers de la planète plonger. A Wall Street, l'indice Dow Jones a signé sa pire semaine depuis mars 2009, cédant 5,75% en cinq jours. Le plongeon a été pire en Europe, où les trois principales places, Londres, Francfort et Paris ont toutes abandonné plus de 10%.

Les dirigeants européens, dont plusieurs se sont entretenus vendredi avec Barack Obama, sont eux aussi sur le pont pour tenter de calmer les marchés, inquiets d'une contagion à l'Italie et l'Espagne de la crise de la dette, deux semaines seulement après l'accord sur un nouveau plan de sauvetage de la Grèce. « Les ministres des Finances du G7 sont en contact permanent pour surveiller la situation des marchés et discuter des actions nécessaires », a indiqué samedi François Baroin, sans confirmer la tenue d'une réunion du cénacle, actuellement présidé par la France. « La situation est très difficile et elle réclame des interventions coordonnées. Il faut reconnaître que le monde est entré dans une crise financière globale qui concerne tous les pays », a déclaré, de son coté, le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi. « Aujourd'hui, tous les pays sont confrontés à cette crise de l'endettement et à la nécessité de redresser les comptes publics », a enfin souligné la ministre du Budget et porte-parole du gouvernement français, Valérie Pécresse.

 

L'agence Standard and Poor's a dégradé vendredi la note de la dette des Etats-Unis, une première historique qui risque d'attiser le climat de crise mondiale sur fond de panique boursière due aux craintes de ralentissement économique global et à la situation de la zone euro.
Standard and Poor's (S&P) a justifié son coup de tonnerre par le plan « insuffisant » à ses yeux de...

commentaires (10)

- Kamel, peux-tu me donner un téléphone où je peux t'appeler maintenant ? Merci. Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

11 h 52, le 07 août 2011

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Commentaires (10)

  • - Kamel, peux-tu me donner un téléphone où je peux t'appeler maintenant ? Merci. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    11 h 52, le 07 août 2011

  • - Kamel, Non ! Ici ce n'est pas pour l'intérêt de l'Iran. C'est exactement le contraire. Il suffit à avoir prêter l'oreille aux Russes, ces derniers jours, pour comprendre un peu qu'est-ce qui se prépare. Suivant l'hypothèse de l'économiste américain, des années trente/quarante, Taylor, il faut bien, toutes les 30/40 années, une grande guerre pour remettre en marche les industries et les économies occidentales. ( En ce temps, il parlait de l'économie américaine ). Et, bien sûr, on connait qui tirent les ficelles. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    07 h 40, le 07 août 2011

  • Mais tout à fait d'accord avec toi Tasso, et sans te demander de t'étendre, ces guerres ont commencé et se poursuivront, tu sais pour le compte et pour l'interêt de qui. Ne me dit pas pour celui de l'Iran !!!

    Kamel Jaber

    07 h 21, le 07 août 2011

  • - Kamel, je ne veux pas m'étendre ici. Mais, ces crises financières mondiales, à mon avis, programmées, sont le prélude à quelque grande ingérence ou guerre, bien planifiée, à laquelle on se prépare. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    07 h 10, le 07 août 2011

  • Ce qui se passe en ce moment n'est pas une simple réplique à un seisme antécédent, ( 2008), mais bel et bien une nouvelle crise mondiale, et pour pas changer sous la supervision des us/sionistes qui ne contrôlent plus la machine financière, mais s'arrangent pour lui faire prendre la direction des plus démunis, cad vous et moi et les 300.000 israéliens qui manifestent leur misère pour la 1ére fois, et qui devront payer les avantures politico militaires de leurs dirigeants. Je viens en appui à Mr Jabbour pour dire que tous ceux qui se sont rebellés contre la folie paranoiaque des us/sionistes peuvent légitimement pavoiser davant ce spectacle qui n'épargnera personne, même ceux qui comme par reflexe continueront à se voiler la face, en accusant ici et là des hommes qui n'ont eu le tort que d'avoir "commis" le délit de faciés.

    Kamel Jaber

    05 h 05, le 07 août 2011

  • Oulala ! Encore un peu là et c'est déjà le "flatté-flatta" ! Mais bien sûr, c'est l'habitude des sucreries, douceurs, baklava, loukoum, miel et mielleuses "mièvreries" mais surtout cette inlassable dextérité dans le maniement du Thymiaterion et de l’encensement à base d’Oliban-Libanos à coups d’encensoir qui fait déjà déborder toutes les Thymiateria Phéniciennes de ce pays !

    MOUJABER Alphonse

    05 h 02, le 07 août 2011

  • - - @ Monsieur Pierre FATOUSH , Merci pour votre réaction , qui j'espère , aura convaincu certains , qui croient toujours que l'Amérique est si loin que ça , qu'elle n'est pas critiquable , et que le pays de l'oncle Sam , reste la destination de rêve pour faire fortune , et ne s'aperçoivent pas que le rêve Américain s'est évanoui et évaporé avec toutes ses guerres inutiles et trop coûteuses . Courage Monsieur , et pourquoi pas un retour définitif au pays , maintenant que les choses sont rentrées dans l'ordre et tout est sous contrôle avec le nouveau gouvernement ..!!?? À bientôt peut-être .

    JABBOUR André

    03 h 36, le 07 août 2011

  • Je felicite l'article de M. JABBOUR. C'est en effet toute la cause de ce tourbillon financier mondial que l'Amerique a cree avec sa politique guerriere. Vivant au US, je voudrais ajouter qu'interieurement le US a affronter d'autre guerres majeures; a savoir: 1- Le dilapidement des hopitaux locaux, qui qui chqrge des montant exorbitants (hors d'imagination) aux assurances. se montant des billion de Dollars par mois et des trillions en amerique. Sans control du gouvernmement. 2- Les medecins qui suive la meme loi. 3- Les laboratoires medicales, qui vou charge pour certains medicaments & 50.- - $ 120.- le comprime. Tout cela, sortant de la tresorie americaine. Merci ! Pierre Fattoush

    pierre fattoush

    22 h 12, le 06 août 2011

  • Il veut maintenant "Interférer" dans la Politique et la Stratégie Planétaire Universselle et Mondiale, POLITIQUEMENT et FINANCIEREMENT parlant et il n'a à nous proposer comme "Exemple" que ce "Wéé. Wéhhéé" ! ! ! C'est pas vrai, quoi ! Mais il faut dire que "Ce qui se ressemble, s'assemble" !!!!!

    MOUJABER Alphonse

    13 h 53, le 06 août 2011

  • - - Voilà le résultat de toutes ces guerres inutiles menées ici et là par la super puissance Mondiale , dont la dernière en date en Irak qui sans elle , et son coût astronomique et ses résultats désastreux , les USA n'auraient peur-être pas eu ce gouffre financier dans leur trésorerie , sans oublier l'Afghanistan qui continue de les saigner en hommes et en dollars " empruntés " !! Je ne peux pas m'empêcher de penser à Wi'am le Magnifique qui ne doit pas regretter de ne pouvoir ouvrir un compte bancaire chez l'oncle Sam (...) .!

    JABBOUR André

    12 h 49, le 06 août 2011

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