Rechercher
Rechercher

Culture - Initiative

Le Musée du textile se met au vert

Le Musée du textile à Washington a demandé à des artistes de le dire en « vert ». Leurs réponses font actuellement l’objet d’une exposition intitulée « Green : The Color and the Cause » (Vert : la couleur et la cause).

« L’arbre en dentelle » : de la verdure qui poussera tout au long de l’exposition.

L’appel à cette prise de conscience écologique et chromatique a eu un grand écho, car les organisateurs ont reçu un millier d’œuvres d’art de 300 différents signataires. Ils en ont sélectionné 32, représentant 18 États américains et 6 autres pays. Explorant des thèmes tels que le développement durable, le recyclage et l’interconnexion entre les mondes des hommes et de la nature, ces artistes ont établi de nouveaux moyens de voir, de penser et d’approcher l’environnement et sa couleur évocatrice. Les compositions qu’ils donnent à voir relèvent d’un même thème, avec de grandes variantes dans le style et les matériaux: des roues de voitures, des vêtements recyclés, des plumes de paon, du papier et autres fibres naturelles. Le tout utilisé dans des installations, des tableaux et des sculptures.
Un même dénominateur, le vert, mais une grande diversité de structures et de dimensions. Ainsi, pour dénoncer la distanciation entre l’humanité et la nature, l’artiste Maggie Hiltner décore un fond vert vif avec des motifs découpés dans des tissus d’ameublement et d’autres brodés. Ailleurs, c’est A Woman of Substance, titre d’un roman américain célèbre, où un panier tressé avec de vieilles blouses en soie souligne la culture du « jetable » de la société de consommation.

Herbes des marais
et fibres d’agave
D’autres ont vu plus grand avec des sites-installations offrant, en intérieur, certains phénomènes de la nature. Estuaire: mouvement et humeur, qui reproduit l’écosystème de la côte de New Jersey, est une sculpture en papier dessinant le flux et le reflux de l’estuaire. L’artiste qui l’a réalisée a façonné lui-même le papier (pour obtenir malléabilité et transparence), à partir d’herbes de marais qu’il a ensuite teint en jaune, bleu et vert. Un procédé qui lui a pris six mois de travail. Le Japonais Shigeo Kubota s’arrête sur le phénomène de la couleur filtrée à travers les yeux, le cerveau, le langage et la culture. Il a exploré la perception du vert en présentant la conjonction du bleu, du vert et du jaune dans une sculpture intitulée La forme du vert. Né dans une famille de tisserands, il a tissé son installation, haute de plus de deux mètres, avec des fils en nylon, de cannes à pêche et de fibres d’agave.
Pour rester dans le ton «nature», une artiste a planté L’arbre en dentelle: elle a rempli des serres en mousseline de graines de verdure, destinées à pousser durant l’exposition et qui seront remplacées au fur et à mesure de leur desséchement.
Établi en 1925 par le philanthrope George Hewitt Meyers, le Musée du textile à Washington est devenu un centre international qui étudie, collectionne, préserve et expose les œuvres d’art tissées. Il explore en particulier le rôle que ces matières jouent dans la vie quotidienne et les cérémonies, spécialement en Asie, en Afrique et les deux Amériques, et sa collection aujourd’hui se monte à 18000 textiles et tapis. Quant à l’exposition du «vert», elle est la troisième d’une série axée sur la signification culturelle et artistique de couleurs employées dans le tissage, les deux autres ont été le «rouge» et le «bleu». Avec cette référence de Goethe: «Toute théorie est grise, mais vert florissant est l’arbre de la vie.»
L’appel à cette prise de conscience écologique et chromatique a eu un grand écho, car les organisateurs ont reçu un millier d’œuvres d’art de 300 différents signataires. Ils en ont sélectionné 32, représentant 18 États américains et 6 autres pays. Explorant des thèmes tels que le développement durable, le recyclage et l’interconnexion entre les mondes des hommes et...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut