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Économie - Entreprises

Le séisme et le yen fort freinent les profits de Nissan au printemps

Le bénéfice du constructeur japonais d’automobiles a reculé de 20 % au premier trimestre.

Le PDG de Nissan, Carlos Ghosn, a assuré que l’impact du tremblement de terre était passé et que l’approvisionnement en composants était redevenu normal. Kim Kyung-Hoon/Reuters

Le bénéfice net du constructeur d’automobiles Nissan a reculé de 20 % au premier trimestre, à cause d’une perte exceptionnelle due au séisme au Japon, mais aussi du yen fort et du coût des matières premières qui risquent d’affecter ses comptes toute l’année.
Entre le 1er avril et le 30 juin, le groupe nippon détenu à 43,4 % par le français Renault a dégagé un profit net de 85,02 milliards de yens (740 millions d’euros).
Son chiffre d’affaires a pourtant augmenté de 1,6 %, à 2 081,95 milliards de yens (18,1 milliards d’euros), porté par une hausse de 10,6 % du nombre de véhicules vendus dans le monde.
Nissan a notamment écoulé 20,9 % de voitures de plus en Europe, grâce à un quasi-doublement de ses ventes en Russie, où le groupe compte, avec Renault, disposer rapidement de la majorité des parts du principal constructeur national, Avtovaz, fabricant des célèbres Lada.
Le groupe a par ailleurs augmenté ses ventes de 20 % en Chine, où il veut investir 50 milliards de yuans (5,4 milliards d’euros) sur cinq ans avec son partenaire chinois Dongfeng, afin de renforcer sa position sur le premier marché automobile mondial.
Aux États-Unis, son premier marché, ses ventes ont légèrement progressé (+3,5 %), mais elles ont dévissé de près de 15 % au Japon, les consommateurs de l’archipel étant démoralisés par une succession de catastrophes.
Le bénéfice opérationnel de Nissan a souffert de la vigueur persistante du yen, qui réduit la valeur de ses revenus tirés de l’étranger lorsqu’il les convertit en yens. La hausse des coûts des matières premières, notamment de l’acier, et de l’énergie, particulièrement du pétrole, a aussi affecté ses comptes.
Au final, son bénéfice d’exploitation a baissé de 10 %, à 150,37 milliards de yens (1,31 milliard d’euros).
Le groupe a de surcroît subi une perte exceptionnelle de 21,13 milliards de yens (183 millions d’euros) à cause du séisme et du tsunami qui ont dévasté le nord-est du Japon le 11 mars, ce qui a réduit son bénéfice net trimestriel, bien que dans des proportions moindres qu’attendu par la plupart des analystes.
Outre les dégâts dans ses usines, Nissan a subi une rupture d’approvisionnemment en pièces détachées, les ateliers de ses fournisseurs ayant été endommagés ou détruits lors du désastre.
Son PDG, Carlos Ghosn, a toutefois assuré que l’impact du tremblement de terre était passé et que l’approvisionnement en composants était redevenu normal.
La production de Nissan a redémarré plus vite que celle de ses principaux concurrents nippons, en partie parce que ses usines sont moins concentrées dans l’archipel et davantage délocalisées. Un responsable a assuré que le groupe ne devrait pas déplorer de nouvelles pertes exceptionnelles d’ampleur lors des trois trimestres restants de l’exercice 2011-2012.
Le constructeur risque en revanche de souffrir encore de la force du yen, qu’il prévoit à de hauts niveaux toute l’année face au billet vert (80 yens le dollar) et à la monnaie unique européenne (115 yens l’euro). Le renchérissement de l’acier et de l’or noir ne devrait aussi pas lui laisser de répit.
Nissan a du coup maintenu en l’état ses prudentes prévisions financières pour l’ensemble de l’année 2011-2012, annoncées avec retard à la fin juin en raison des perturbations post-séisme.
Il espère toujours un chiffre d’affaires de 9 400 milliards de yens (81,74 milliards d’euros), en hausse de 7,1 % sur un an, tiré par de nouvelles ventes record, mais s’attend à un recul de 14,4 % de son bénéfice opérationnel, à 460 milliards de yens (4 milliards d’euros), et de 15,4 % de son bénéfice net, à 270 milliards de yens (2,35 milliard d’euros).
« La performance de Nissan au premier trimestre, malgré les effets négatifs des taux de change et du renchérissement des matériaux, montrent que nous sommes capables d’atteindre les objectifs récemment annoncés dans notre plan à moyen terme », s’est réjoui M. Ghosn.
Le groupe espère notamment augmenter sa part de marché mondial de 5,8 % en 2010-2011 à 8 % en 2016-2017.
            (Source : AFP)
Le bénéfice net du constructeur d’automobiles Nissan a reculé de 20 % au premier trimestre, à cause d’une perte exceptionnelle due au séisme au Japon, mais aussi du yen fort et du coût des matières premières qui risquent d’affecter ses comptes toute l’année.Entre le 1er avril et le 30 juin, le groupe nippon détenu à 43,4 % par le français Renault a dégagé un...

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