Alain Tasso invité sur « I talk », l’émission d’Alex Taylor sur Euronews

Pour « réfléchir sur le printemps arabe », la chaîne européenne d’information en continu émettant en onze langues, Euronews, a choisi l’intellectuel franco-libanais Alain Tasso pour parler des révolutions arabes et des médias.
Porteur de deux cultures et auteur de plus de vingt recueils de poèmes et d’essais présentant différentes esthétiques, politique, sociale et artistique, Alain Tasso s’intéresse à l’éthique, à l’image et au pouvoir. Il donne souvent des conférences et des interventions sur ces thèmes.
L’émission a été enregistrée au siège du Parlement européen à Bruxelles et passera pendant une semaine sur les onze canaux linguistiques d’Euronews plusieurs fois par jour, ainsi que sur les différents sites de la chaîne.
Alain Tasso insiste sur l’urgence d’une réflexion politique saine au vu des grands changements qui s’opèrent actuellement dans le monde arabe, à travers un dialogue « humain » entre les hommes dans des acceptions « sensibles humainement ».
« C’est la perte du Beau ainsi que les égoïsmes pernicieux de la société moderne qui nous mènent à une déshumanisation de l’homme lequel se retrouve un peu partout, non plus dans des démocraties plus ou moins acceptables, mais confronté à des oligarchies qui écrasent les classes moyennes et pauvres, donc la majorité de la population. Il est de plus en plus urgent de constituer un collège de penseurs afin de définir une bonne réflexion politique », affirme-t-il.
Concernant la question des immigrés en Europe, Alain Tasso estime que vivre dans un pays européen comme dans tout pays implique « le respect des valeurs de ce pays, l’intégration complète tout en enrichissant le pays d’accueil » des valeurs vernaculaires propres à chacun... « Sinon, il vaut mieux rester chez soi », souligne-t-il.
S’il pense qu’on peut toujours émettre certaines idées dans le monde arabe qu’on ne peut exprimer dans les autres pays, il a demandé un « retour urgent de l’Europe à ses vraies valeurs, à travers une bonne connaissance de son anthropologie, de son histoire, sans jamais renier ses racines ».
Il a enfin assuré qu’« aucune loi ne peut occulter les racines et effacer l’histoire. Tout ce qui est devenu légal n’est pas nécessairement moral »...