La Celeste est devenue le grand favori du tournoi après avoir provoqué samedi l’élimination de l’Argentine aux tirs au but, suivie de celle du Brésil le lendemain par le Paraguay.
Son pedigree continental conjugué à son aventure lors de la dernière Coupe du monde (4e) plaide pour elle, face à un Pérou qui n’a disputé que deux finales (remportées en 1939 et 1975), et est resté bloqué en quarts lors des quatre derniers tournois continentaux et qui a fini bon dernier aux éliminatoires du Mondial 2010 (trois victoires en 18 matches).
Mais, dans cette Copa, tout statut de favori semble destiné à être renversé !
Le sélectionneur charrua Oscar Tabarez a d’ailleurs pris soin de l’abattre lui-même. « Ce sera un match très difficile, avec des responsabilités partagées », a insisté le « Maestro ». « C’est une équipe qui va jouer d’égal à égal avec l’Uruguay. »
Les deux sélections s’étaient déjà rencontrées lors du premier tour, pour un nul 1-1. L’Albirroja avait alors fait preuve de ses capacités en contre-attaque, avec une ouverture du score signée Guerrero à la suite d’une longue ouverture, avant l’égalisation de Suarez.
L’Uruguay candidat au sacre
Contre la Colombie en quart, le Pérou l’a emporté contre le cours du jeu, en profitant de deux erreurs du gardien cafetero. La tactique défensive péruvienne s’explique par l’absence de ses deux principaux atouts offensifs, le buteur et capitaine Pizarro et l’ailier Farfan, tous deux blessés juste avant le tournoi.
Mais aussi par la marque imprimée par le « Magicien » Sergio Markarian, nommé sélectionneur en juillet 2010 avec la mission de redresser l’Albirroja. « Nous travaillons beaucoup la discipline tactique et les résultats sont arrivés », a expliqué le défenseur Vilchez.
Une tactique défensive qui a fait surgir des critiques, ce qui avait fait exploser de colère Markarian après Chili-Pérou (1-0) : « J’en ai marre des journaux et des entraîneurs qui s’y expriment ! Il faut être pragmatique, faire avec les joueurs qu’on a, en tirer le maximum. C’est très facile d’avoir des joueurs de première classe et dire : “Je suis un entraîneur offensif”. J’en ai marre ! »
Tabarez assume lui aussi sa tactique défensive, « travailler pour contenir l’adversaire », qui l’avait amené au pied du podium du Mondial 2010, et ne manque jamais de rappeler « l’histoire » de son pays.
L’Uruguay est clairement candidat à un 15e sacre qui permettrait de dépasser l’Argentine rivale au palmarès continental, et à la génération Forlan de renouer avec l’ère Fancescoli (titres 1983, 1987 et 1995).
Forlan n’a plus marqué en sélection depuis le dernier Mondial, dont il avait été le Ballon d’or (meilleur joueur), et s’est illustré dans cette Copa par des ratés monumentaux juste devant les cages adverses. Mais il a aussi largement participé aux buts de son équipe : les deux derniers buts uruguayens ont été marqués à la suite de ses coups francs.
(Source : agences)
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