Byblos, dans l’œuvre de Fattouh

Une mer bleue, couleur de l’infini. Du sable beige, des tiges de bois, des coquillages, des galets. Les oreilles sifflantes du vent du Nord, Chucrallah Fattouh a passé son enfance là-bas, à Mounsef, dans ce village près de Jbeil. De cette même Byblos, qui a inspiré toute son œuvre, le peintre nous cause aujourd’hui à l’occasion d’une exposition dans les locaux de la Banque Byblos, à Achrafieh.
Une cinquantaine (et plus) de toiles, la plupart de grand format, regroupées sous le titre, justement, de «Sketches on the Sands of Byblos». C’est sur cette plage qu’il a grandi, c’est là aussi qu’il a tout naturellement installé son atelier de peintre, après les Beaux-Arts à l’UL.
Et c’est là, bien entendu, qu’il promène ses pinceaux sur la toile afin d’y figer à jamais ses émotions nées en bord de mer. Et il étale, sans trop mélanger, les ocres, les blancs, les bleus...
Fattouh dit que c’est en écoutant le ressac des vagues qu’il a appris le langage secret de l’eau. Un langage dont le rythme ponctue aujourd’hui ses compositions baignées de lumière.
Des compositions harmonieuses et balancées, réalisées sous influence postcubiste, en référence sans doute à ses coups de pinceaux stylisés.
Des couches successives créent un fond de matière animé sur lequel viennent s’inscrire des constellations de signes au premier plan, sorte de tissage recouvrant la totalité de la surface. Ces peintures d’un climat serein, un peu méditatif, racontent les voyages, la musique, les paysages et, bien entendu, la mer, omniprésente.
Une peinture optimiste, spontanée et prolixe.
Jusqu’au 3 juillet. De 16h00 à 20h00 en cours de semaine. Et de 9h00 à 15h00 en week-end.

M.G.H.