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Mandat d'arrêt de la CPI contre Kadhafi: "justice a été rendue" (rebelles)

Le président du Conseil national de transition (CNT), organe politique des rebelles libyens, Moustapha Abdeljalil, a salué lundi l'émission par la CPI d'un mandat d'arrêt contre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
"Justice a été rendue" avec le mandat d'arrêt contre le colonel Kadhafi pour crimes contre l'humanité, a dit M. Abdeljalil au cours d'une conférence de presse à Benghazi, deuxième ville de Libye et siège de la rébellion.
"Nous ferons tout ce que nous pourrons pour amener Kadhafi devant la justice", a-t-il dit. "Toute personne qui tenterait de le cacher sera traquée et présentée à la justice. (...) Les Libyens sont capables d'appliquer cette décision".
La Cour pénale internationale a annoncé lundi la délivrance d'un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité contre le colonel Mouammar Kadhafi, le second chef d'Etat poursuivi par la CPI, après le président soudanais Omar el-Béchir.
Les juges ont également lancé des mandats d'arrêt pour crimes contre l'humanité contre le fils du colonel Kadhafi, Seif Al-Islam, et le chef des services de renseignements libyens, Abdallah Al-Senoussi, comme l'avait demandé le procureur Luis Moreno-Ocampo.
Les Etats parties au Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI, et la Libye ont le devoir d'exécuter le mandat d'arrêt émis lundi contre le colonel Kadhafi, a estimé Christian Wenaweser, le président de l'Assemblée des Etats parties.
"Tous les Etats parties et la Jamahiriya arabe libyenne ont le devoir explicite d'exécuter ces mandats d'arrêt", a déclaré M. Wenaweser au cours d'une conférence de presse à La Haye, où siège la CPI.
"La Cour ne peut pas mener à bien son mandat sans le plein appui et l'entière coopération des Etats", a rappelé le président de l'Assemblée.
La CPI a compétence en Libye en vertu d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies du 26 février, ce que contestent les autorités libyennes qui affirment ne pas être "concernées" par les décisions de la Cour, n'ayant pas ratifié le statut de Rome.
Des scènes de joie ont eu lieu à Benghazi et Misrata après l'annonce lundi de la décision de la CPI, selon des photographes de l'AFP présents dans ces bastions de la rébellion libyenne.
La population de Benghazi s'est laissée aller à des scènes de liesse, en tirant notamment en l'air des rafales d'armes à feu.
Descendue également en masse dans les rues, la population de l'enclave de Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, a également laissé exploser sa joie, certains tirant en l'air, beaucoup agitant les drapeaux de la rébellion.
Une caricature brandie au-dessus des manifestants suggérait à la justice internationale de passer au colonel Kadhafi la corde au cou, tandis qu'une autre pancarte appelait l'Otan à "continuer" ses frappes sur les troupes du régime.
Le colonel Kadhafi, confronté à un mouvement de contestation de son régime après 42 ans de pouvoir absolu en Libye, est le second chef d'Etat poursuivi pour crimes contre l'humanité par la CPI, après le président soudanais Omar el-Béchir.
Le président du Conseil national de transition (CNT), organe politique des rebelles libyens, Moustapha Abdeljalil, a salué lundi l'émission par la CPI d'un mandat d'arrêt contre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi."Justice a été rendue" avec le mandat d'arrêt contre le colonel Kadhafi pour crimes contre l'humanité, a dit M. Abdeljalil au cours d'une conférence de presse à Benghazi,...