"Si le délit n'a pas encore été prouvé, le nom de la personne ne devrait pas être publié", a souligné l'ayatollah Khamenei lors d'une rencontre avec des responsables de la justice couverte par la télévision d'Etat.
Le numéro un iranien a précisé qu'il ne s'adressait "pas seulement à la justice mais aussi aux responsables hors du système judiciaire et aux médias".
L'opinion publique "est incapable de faire la différence entre une personne accusée et une personne jugée coupable et condamnée", a-t-il fait valoir.
L'appel de l'ayatollah Khamenei intervient alors que responsables judiciaires, députés et médias ont multiplié les fuites ces dernières semaines sur des arrestations intervenues dans l'entourage du président Mahmoud Ahmadinejad, en butte depuis deux mois à de violentes attaques au sein de son propre camp qui lui reproche d'avoir contesté l'autorité du guide suprême.
La plupart de ces arrestations ont touché des proches d'Esfandiar Rahim Machaie, directeur de cabinet controversé et principal conseiller du président Ahmadinejad.
M. Machaie, jugé trop libéral, trop nationaliste et trop influent, est la cible principale d'une virulente campagne des religieux conservateurs dominant le régime iranien, qui l'accusent de diriger un "courant déviationniste" visant selon eux à saper les fondements de la République islamique.
La semaine dernière, trois hauts responsables iraniens proches de M. Machaie ont été arrêtés pour corruption et délits financiers, selon les médias citant des sources politiques et judiciaires.
Parmi eux figure Mohammad Sharif Malekzadeh, que le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi avait brièvement nommé vice-ministre des Affaires étrangères avant de faire machine arrière sous la menace d'une procédure de destitution par le Parlement.
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