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Auto - Essai

Cadillac CTS Coupé, un parfum des States

Lorsqu’on pose notre regard sur ce nouveau coupé 2+2 de Cadillac, on remarque un véhicule unique et frappant avec des lignes dynamiques et des angles agressifs. Les lignes ne sont pas seulement « taillées au couteau », elles sembleraient taillées au laser.


Quand on jette un coup d’œil au catalogue actuel de Cadillac, on constate que la marque dispose d’une gamme complète qui ne peut que satisfaire les envies d’une frange de clientèle qui n’imagine, pour rouler, que l’American Way of Life.
Mais si nous faisons un petit saut en arrière, en 2007 pour être plus précis, les dirigeants de GM s’étaient rendu compte à l’époque qu’un coupé grand tourisme manquait à l’arsenal. C’est alors que la déclinaison coupé de la seconde génération de la CTS est présenté sous forme de concept au Salon de Detroit en février 2008, et commercialisé officiellement quelques mois plus tard.
Ed Welburn, le vice-président du style global de GM, avait alors annoncé que le concept « n’a pas été créé comme le résultat du criblage de quantités de données sur le marche, c’est de l’émotion sur quatre roues ». Voilà des termes qui sonnent juste à l’oreille et qui prouvent qu’aujourd’hui encore, l’automobile n’est pas qu’une affaire de marketing, mais également de passion.
Et cela marche : non seulement la Cadillac CTS Coupé a récolté les éloges et de nombreux prix de la part des médias automobile internationaux, elle est également devenue le choix de milliers de passionnés de la conduite qui auraient autrement opté pour l’une de ses distinguées concurrentes allemandes.

Cockpit
Déjà fort attrayante dans sa déclinaison quatre portes, la CTS l’est encore davantage dans sa déclinaison coupé. Il faut avouer que la version deux portes ne manque pas d’allure.
Visuellement, la gueule est pratiquement identique à celle de sa sœur à quatre portes. On retrouve l’imposante calandre, des phares au xénon directionnels et des conduits d’air fonctionnels pour les freins avant. La ressemblance avec la berline s’arrête là, au niveau du pare-brise. Ce dernier est en effet incliné de façon spectaculaire et, combiné au toit court et bas, confère un profil ultrasportif et un look très ramassé.
Les ailes arrière sont particulièrement bombées pour d’accommoder des immenses gommes de 19 pouces à profil 245. Vue de l’arrière, les angles et les lignes droites se poursuivent, on retrouve un becquet qui sert de feu de freinage et des lumières verticales (joli clin d’œil aux ailerons qui décoraient les Cadillac d’époque).
Grosso modo, le véhicule est frappant et à toute la gueule nécessaire pour se démarquer de la concurrence et aguicher les regards des passants.
Dans le but de garder la ligne du coupé aussi épurée que possible, une des caractéristiques uniques à ce modèle sont les panneaux tactiles encastrés dans les portières, qui remplacent les traditionnelles poignées mécaniques. À l’intérieur, il n’y a plus de leviers non plus, ils ont été remplacés par des boutons électroniques qu’on doit appuyer pour ouvrir les portes. Un gadget au style impeccable et auquel on y devient rapidement accro.
Une fois assis, le dépaysement est moins marqué. Mais de bonnes surprises nous attendent avec tout d’abord une finition et une ergonomie de très bonne facture, se rapprochant des standards européens. Nous avons également droit au traitement Cadillac avec une liste d’équipements pléthorique : bois et cuirs tendus, sièges chauffants et ventilés, système audio haut de gamme Bose avec disque dur de 40 gigaoctets (très pratique), écran de navigation tactile et caméra de recul.
La ceinture de caisse étant tellement haute et les piliers C tellement larges que cette dernière option est obligatoire pour avoir une bonne visibilité trois quarts arrière lors des manœuvres de stationnement. Un système d’avertissement d’angle mort aurait également été le bienvenu.
Autre petit bémol : le toit ouvrant est fixe et ne se soulève que d’un pouce en accordéon vers l’arrière. Dommage, on aurait aimé un vrai toit ouvrant...

Comportement routier
Il ne reste plus qu’à démarrer le moteur (ce qui est faisable à distance, avec la clé) et enclencher la boîte automatique pour nous transporter outre-Atlantique.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les prétentions du coupé CTS ne sont pas particulièrement sportives. Sous le capot, pas de turbo ni de V8, mais plutôt un V6 à injection directe qui développe 304 chevaux 37 mkg à 5 200tr/min. Rien pour allumer le radar, mais juste plus qu’il n’en faut pour déplacer aisément ce lourd coupé.
Derrière le volant, c’est toujours l’esprit américain qui règne, même si Cadillac tente de titiller la concurrence allemande avec un comportement plus dynamique. Le volant donne une excellente rétroaction de l’état de la chaussée et la voiture confère un excellent sentiment de solidité et de sécurité. L’adhérence est remarquable, en grande partie due à l’impressionnante largeur des pneus chaussés (notre modèle d’essai était une simple propulsion, mais une version AWD intégrale est également au menu). La tenue de route est adéquate et on apprécie sa suspension pour sa capacité à avaler les nids de poule et les imperfections de la route.
Question consommation, les relevés de notre week-end d’essai demeurent relativement correct compte tenu de la puissance, du poids (1 785 kilos) de la bête et des fréquentes accélérations intempestives (question d’écouter les échappements gronder).
Vous l’aurez compris, cette CTS Coupé excelle lorsqu’on adopte un style de conduite plus relaxant, plus mollo. Plus Cadillac en somme.
Pour s’offrir des performances fulgurantes, il faudrait plutôt opter pour la diabolique version CTS-V Coupé qui bénéficie de 556 chevaux et 551 lb de couple !
Le prix également est résolument Cadillac : $70 000 pour notre version d’essai, TVA non comprise mais avec 4 ans de service et maintenance gratuite ( ! ), cela représente près de $20 000 d’économie sur un modèle allemand à équipement comparable.
Quand on jette un coup d’œil au catalogue actuel de Cadillac, on constate que la marque dispose d’une gamme complète qui ne peut que satisfaire les envies d’une frange de clientèle qui n’imagine, pour rouler, que l’American Way of Life. Mais si nous faisons un petit saut en arrière, en 2007 pour être plus précis, les dirigeants de GM s’étaient rendu compte à l’époque...
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