"La finalité n'était pas d'autoriser une campagne pour un changement de régime ou un assassinat politique", a déclaré dimanche à Pretoria le président sud-africain à l'ouverture de discussions du comité des médiateurs de l'UA sur la Libye, selon le texte de son discours dont l'AFP a obtenue une copie.
"Sur le terrain il y a une impasse militaire, qui ne peut et ne doit pas autoriser à s'éterniser indéfiniment - à la fois en raison de son terrible coût en victimes civiles et de la déstabilisation potentielle de la sous-région toute entière", a souligné Jacob Zuma.
"Le peuple africain veut voir la fin immédiate de conflit en Libye et le début du processus vers un régime démocratique", a-t-il ajouté.
M. Zuma a pressé Mouammar Kadhafi et les rebelles du Conseil national de transition (CNT) à des compromis pour parvenir à un accord.
"La solution en Libye doit être politique et repose dans les mains du peuple libyen. Nos frères et soeurs libyens - ceux qui détiennent l'autorité et ceux du CNT - doivent agir avec audace et montrer leur aptitude à diriger", a-t-il dit.
Le comité des médiateurs, composé de cinq chefs d'Etat, était réuni dimanche en Afrique du Sud pour passer en revue les efforts de médiation devant aider à un règlement de la crise libyenne.
La réunion de Pretoria s'est ouverte alors que les rebelles libyens ont indiqué attendre rapidement une offre du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi qui pourrait mettre fin à une guerre de plus de quatre mois.
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz dirige le comité des médiateurs, qui compte les dirigeants de quatre autres pays: Jacob Zuma (Afrique du Sud), Denis Sassou Nguesso (Congo), Amadou Toumani Touré (Mali) et Yoweri Museveni (Ouganda).
Cette réunion intervient juste avant le 17e sommet de l'Union africaine qui se tiendra à Malabo, en Guinée-équatoriale du 30 juin au 1er juillet à l'heure où la crise libyenne divise de plus en plus les pays du continent.
L'UA a proposé une "feuille de route" pour mettre fin au conflit, acceptée par Mouammar Kadhafi mais rejetée par les insurgés, combattant depuis février le régime de M. Kadhafi, dont les forces sont visées depuis mars par les frappes d'une coalition internationale.
Cette feuille de route prévoit un cessez-le-feu et l'instauration d'une période de transition conduisant à des élections démocratiques.
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