Combattre la douleur et les larmes des tout-petits par la musique, c’est l’objectif qu’il s’est fixé en formant, avec un jeune groupe de « belles voix dans la bonne voie », comme il aime le répéter, un ensemble lyrique, le « En fa mi ». Une troupe dont les performances scéniques servent immanquablement une bonne cause.
Ce n’est pas la première initiative en ce sens du Dr Habib, qui est déjà membre fondateur de Heartbeat : une association qui, au moyen de concerts présentés par des médecins musiciens, contribue à la prise en charge d’enfants souffrant de problèmes cardiaques.
Sauf qu’à travers le « En fa mi », c’est un nouveau public qu’il cherche à rallier à sa cause. Celle-ci s’étant élargie, au-delà des enfants atteints du cœur, à toute sorte de combats contre les maladies infantiles ou touchant les jeunes.
« En fa mi » au Festival du printemps de Beyrouth
Répertoire différent donc pour des aides ouvertes à différentes demandes. Ainsi, rien qu’au cours des prochains mois, la troupe « En fa mi » va se produire en concert au profit de Anta akhi (ce 20 juin), de Cap-Ho (le 1er juillet à Beit Misk), de Chances ou encore de Bleeding Voices...
Et répertoire riche, allant de Verdi à Puccini, en passant par des airs napolitains – pouvant inclure aussi parfois quelques standards de la variété interantionale – pour cette troupe de jeunes belcantistes soudée autour de ce médecin musicien, avec la complicité et l’affection des membres d’une seule et même famille.
Il s’agit de Corinne Metni (soprano), Éliane Saadé (mezzo-soprano), Teddy Nasr (baryton), Christian Abou Anni et Johnny Awad (ténors), auxquels se joint régulièrement une invitée spéciale, la soprano Maya Karaa de la Berkeley School of Music.
À raison de réunions hebdomadaires tout au long de l’année chez le Dr Habib, ces chanteurs lyriques, aussi enthousiastes que leur mentor et orchestrateur musical, concoctent « En fa mi » des programmes de concerts à chaque fois différents, mais toujours de belle qualité. Leur participation, récemment, au Festival du printemps de Beyrouth témoigne du sérieux de leurs performances. Le concert d’arias qu’ils ont offert dans le jardin Samir Kassir du centre-ville à la mémoire du journaliste assassiné a touché, parfois ému aux larmes, un public de mélomanes de tout âge.
L’un des grands motifs de fierté de celui qui « les dirige avec le cœur ». Et qui les dirige aussi « dans la bonne voie », comme il dit, par l’exemple...