Mais ils représentent encore une minorité sur les 208 membres de la FIFA qui composent le congrès.
Et ils étaient - Confédération asiatique, Australie, Angleterre - tous identifiés comme des opposants au « blatterisme » bien avant que les dernières affaires n'éclatent à la FIFA.
L'Australie et l'Angleterre sont deux candidats déçus à la course pour obtenir les Mondiaux en 2018, attribué à la Russie, et 2022, attribué au Qatar.
La Confédération asiatique (46 membres), s'il elle peut se féliciter d'avoir recueilli en son sein l'organisation du Mondial 2022 au Qatar, s'était en revanche rangée comme un seul homme derrière son candidat à l'élection présidentielle à la FIFA, le Qatari Mohammad ben Hammam, président de l'AFC.
Mais ben Hammam a retiré sa candidature à la présidence de la FIFA dans la nuit de samedi à dimanche, avant d'être suspendu le temps d'une enquête interne du comité d'éthique de la FIFA sur une fraude présumée liée au scrutin.
Une sanction vécue comme un « outrage » par les membres de l'AFC. Une dizaine de délégués asiatiques, qui devaient assister au Congrès de la Fédération internationale de football (FIFA) à Zurich hier et aujourd'hui, sont repartis, en soutien à ben Hammam, a d'ailleurs indiqué à l'AFP un responsable de l'AFC.
Ceux qui sont restés iront-ils jusqu'au boycott du Congrès ce soir ? Non. « J'ai demandé aux délégués asiatiques de ne pas boycotter le congrès, a indiqué M. ben Hammam à l'AFP. Nous sommes une Confédération de premier plan maintenant. C'est complètement différent de 1999 quand nous étions faibles. Maintenant nous pouvons parler d'égal à égal avec les autres Confédérations. Nous pouvons nous faire entendre et essayer de porter notre parole à l'intérieur de la FIFA. »
Ganesh Thapa, vice-président de l'AFC, confirme que les délégués asiatiques ont bien l'intention « de faire entendre leur voix » : « Ben Hammam a été un grand leader pour l'Asie, c'est injuste, s'ils l'ont sanctionné, c'est qu'ils devaient avoir peur de lui. »
Dans un communiqué, le président de la Fédération anglaise (FA), David Bernstein, demande, lui, « le report de l'élection et un processus plus crédible, afin qu'un autre candidat réformateur puisse avoir l'occasion de se présenter à la présidence ».
« C'est une période très dommageable pour la réputation de la FIFA et du coup pour tout le football », a encore estimé M. Bernstein, qui avait annoncé mi-mai que son organisation s'abstiendrait de participer au vote d'aujourd'hui.
Œil pour œil, dent pour dent : une demande de report du scrutin est la réponse de l'Angleterre à Blatter, qui avait indiqué lundi soir devant la presse qu'il avait classé sans suite une enquête parlementaire britannique sur les conditions d'attribution du Mondial 2022 au Qatar.
Plusieurs responsables sportifs et politiques australiens ont quant à eux demandé hier une « profonde réforme » de la FIFA. « Je pense que la réforme doit être profonde et à tous les niveaux », a déclaré Les Murray, l'un des membres du Comité d'éthique de la FIFA, au Sydney Morning Herald.
Pour le ministre des Sports australien Mark Arbib : « Il ne fait aucun doute que la FIFA a besoin de réforme. C'est quelque chose que nous entendons à travers le monde. »
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