Laurent Blanc : « Il y a un risque de décompression dans l’équipe de France »

Le sélectionneur de l'équipe de France Laurent Blanc a mis en garde hier contre le risque de « décompression » qui guette ses joueurs en cette fin de saison, juste avant le déplacement au Belarus, le 3 juin en éliminatoires de l'Euro 2012.

Q. Est-ce dur de se motiver pour un tel stage alors que la saison est terminée et avez-vous des craintes de relâchement ?
R. Cela peut arriver. On est en fin de saison. En plus, il fait beau, chaud, les femmes sont belles. Mais on va quand même jouer un match important le 3 juin. À nous de faire en sorte que le staff remotive les joueurs. La fin de saison a été difficile pour certains, joyeuse pour d'autres. Il y a des joueurs qui n'ont plus joué de match officiel depuis pas mal de temps. Mais on ne va pas les lâcher, il y a neuf jours pour faire le job.

Quel est le programme de la semaine ?
Là aussi, c'est compliqué. Plus de la moitié des joueurs ont joué hier. Donc aujourd'hui et demain on ne peut pas faire grand-chose si ce n'est de la récupération. Sinon, pour les autres, on va pouvoir travailler dès cet après-midi et surtout demain pour les faire revenir à un niveau physique intéressant.

Que craignez-vous le plus, le risque de démobilisation physique ou psychologique ?
Plutôt psychologique. Les joueurs n'ont pas coupé physiquement, ils se sont entretenus. Mais quand la tête coupe, c'est toujours très dangereux. Le moteur est toujours là même si certains ont coupé pendant trois semaines. Mais il faut remettre le moteur en marche et remettre le contact.

Avez-vous évoqué l'affaire des quotas avec vos joueurs ?
Non. Je ne l'ai pas fait encore, on n'est pas tous là. Je le ferai devant tout le monde.

Qu'allez-vous leur dire ?
C'est entre eux et moi.

Avez-vous évacué l'affaire ?
Cela me regarde. Le match du Belarus est beaucoup plus important que ce que je ressens.