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Hommage à Éva Baladi Obégi

Yordan Béchara OBÉGI
Il y a quarante jours, Éva, ton sourire nous a quittés.
Au cours des trois derniers mois de ta vie, tu as lutté avec courage afin que nous gardions de toi l'image d'une force tranquille, confiante en l'avenir, plus préoccupée du bien-être des autres que du tien.
Éva : son sourire nous a quittés, mais l'intonation de sa voix et ses mots pleins de tendresse résonnent encore à mes oreilles. Elle avait l'habitude de commencer ses phrases par « Chouf habibi » et m'expliquait combien la vie pouvait être simple lorsque la droiture guidait nos choix.
Elle avait cette flamme dans les yeux qui en disait long sur elle : « Ne vous méprenez pas, ma bonté ne signifie pas que je suis une faible femme. »
De son père Yordan, elle avait l'énergie et la droiture, de sa mère Marie le courage et la sagesse, de son mari Edgard la culture et l'amour des belles choses.
Elle est allée les rejoindre après leur avoir consacré, ainsi qu'à sa cousine Dolly, une attention sans relâche, des années durant, au moment de leur vieillesse ou de leur maladie.
Alors que cet adjectif semble si désuet aujourd'hui, Éva a été fidèle. Fidèle à sa famille, fidèle à son mari, fidèle à ses amis et surtout fidèle à une idée simple mais tellement difficile à appliquer : « Quand on aime, on ne compte pas. »
Éva a été le ciment d'une famille très soudée, montant au créneau dès qu'une difficulté surgissait, se dépensant sans compter lorsqu'une mésentente pointait son vilain museau, mais surtout, se dressant comme un rempart contre le désespoir, lorsqu'un un malheur vous frappait.
Elle avait la disponibilité de ceux dont le cœur démesuré n'est jamais fermé aux autres, un cœur qui était toujours de service et au service.
Certes, elle a subi des critiques acerbes pour avoir donné de sa personne. Les flèches perfides fusaient mais ne la touchaient pas. Avec son sens du sacrifice et de l'abnégation, elle pouvait aimer sans rien attendre en retour.
Tous tes proches et tes amis t'ont pleurée ; beaucoup t'ont regrettée ; ceux qui t'ont mal connue ont échappé à la douleur de ton départ. Ton souvenir restera vivace, un éclair de vie dans l'obscurité de l'au-delà.
Comme disait François Mitterrand : ceux qui vont mourir nous apprennent à vivre.
En mourant, tu nous as donné une leçon de vie. Ton sourire restera à jamais dans nos cœurs, dans tous les cœurs que tu as su gagner en étant ce que tu as toujours été, une femme forte et courageuse, aimante et généreuse.
Que ton exemple rayonne parmi nous en espérant retrouver la bonté de ton âme dans le corps de nos enfants.
Adieu Éva, adieu, mais surtout... reviens-nous vite.

Yordan Béchara OBÉGI
Il y a quarante jours, Éva, ton sourire nous a quittés.Au cours des trois derniers mois de ta vie, tu as lutté avec courage afin que nous gardions de toi l'image d'une force tranquille, confiante en l'avenir, plus préoccupée du bien-être des autres que du tien.Éva : son sourire nous a quittés, mais l'intonation de sa voix et ses mots pleins de tendresse résonnent encore à mes oreilles....