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Santé

Maladies infectieuses et chroniques doivent être des priorités pour tous, estime l’OMS

Les maladies infectieuses et les affections chroniques sont devenues les deux principales charges pour les systèmes de santé des pays du monde qui doivent les mettre en tête de leurs priorités sanitaires, estime un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le message fort qui ressort du rapport 2011 sur les statistiques de l'OMS est « que tous les pays, qu'ils soient riches ou pauvres, doivent faire face à la double charge de (gérer des) maladies infectieuses et des maladies non transmissibles », a expliqué le directeur à l'OMS du département des statistiques, Ties Boerma.
Les maladies chroniques, telles que les cardiopathies, les accidents vasculaires cérébraux, le diabète ou encore les cancers provoquent à elles seules deux tiers des décès dans le monde, explique le rapport. Quatre hommes sur dix et une femme sur onze consomment du tabac tandis qu'environ un adulte sur huit est obèse.
Ces affections, qui étaient l'apanage des pays développés il y a encore quelques années, se développent désormais à grande vitesse dans les pays en développement et émergents, a souligné M. Boerma. Ainsi, neuf personnes sur dix, qui meurent d'une de ces maladies dites non transmissibles en dessous de l'âge de 60 ans, vivent dans des pays en développement.
Cette tendance a plusieurs origines, à commencer par le vieillissement de la population mondiale, mais aussi l'augmentation des comportements à risque (tabagisme, usage abusif de l'alcool) ou encore la sédentarisation des personnes favorisant l'obésité et le diabète, a encore détaillé M. Boerma.
Pour le responsable, il est donc « crucial » de répondre de manière adéquate à ces maladies dans les pays en développement qui éclatent dans les zones urbaines mais s'étendent très rapidement. Parallèlement, recommande-t-il, les pays industrialisés doivent rester vigilants face aux maladies infectieuses qui sont loin d'avoir disparu, comme le montrent chaque année les épidémies de grippe ou encore la recrudescence récente de la rougeole en Europe. Toutes ces maladies représentent une lourde charge pour les systèmes de santé des pays qui doivent les gérer de front.
« Tous doivent développer un système de santé couvrant l'ensemble des menaces sanitaires, dans les deux domaines », s'ils veulent atteindre des résultats concrets et positifs, insiste le rapport compilant toutes les données publiées par l'OMS sur les plus grandes affections de la planète.
Ces dépenses de santé ont globalement augmenté, de même que l'espérance de vie qui est passée de 64 ans en 1990 à 68 ans en 2009 dans le monde, les Japonais restant les champions du monde de la longévité (83 ans contre 81 ans en France), même si le fossé entre pays à revenus faibles et élevés demeure très profond.
Du côté de la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement, les statistiques de l'organisation montrent des progrès sans précédent, s'est félicité M. Boerma. « Au cours des dix dernières années, le rythme d'amélioration pour la mortalité infantile et la mortalité maternelle a été deux fois plus rapide » que pendant la décennie 90, a-t-il expliqué.
Ainsi, la mortalité des enfants a baissé de 2,7 % par an depuis 2000, deux fois plus vite que dans les années 1990 (1,3 %). Pour les enfants de moins de 5 ans, elle est passée de 12,4 millions en 1990 à 8,1 millions en 2009. La mortalité maternelle a de son côté baissé de 3,3 % par an depuis 2000. Le nombre de femmes décédant de complications pendant la grossesse ou l'accouchement est passé de 546 000 en 1990 à 358 000 en 2008.
« Nous avons beaucoup plus de connaissances et cela paye », a-t-il estimé, reconnaissant toutefois que les résultats étaient inégaux et que beaucoup de pays en développement avaient encore beaucoup à faire avant la date butoir de 2015.
Les maladies infectieuses et les affections chroniques sont devenues les deux principales charges pour les systèmes de santé des pays du monde qui doivent les mettre en tête de leurs priorités sanitaires, estime un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).Le message fort qui ressort du rapport 2011 sur les statistiques de l'OMS est « que tous les pays, qu'ils soient riches ou...

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