Hommages à Florence Hilal

Ma mère prétend que par un ciel clair et une brise douce, Florence apparaît comme un papillon.
Envahie par la douleur et l'angoisse, j'ai pensé que ma mère était une grande naïve : comment une vie qui a été aussi magnifique, aussi grandiose, pouvait désormais être celle d'un papillon ?
Tout ce qui me revenait à l'esprit, c'était les souvenirs terribles de cette dernière année, ces images douloureuses qui semblaient avoir effacé à jamais la pureté et la joie des moments heureux, de ces moments ivres de rayons de soleil qui ne se montreront plus jamais...
Et puis, lentement, doucement, alors que chaque jour passait aussi douloureux que le précédent, j'ai recommencé à voir Flo. Je l'ai vue dans le reflet des visages de ses filles quand elles se peignaient les cheveux avant d'aller à l'école.
Parfois, je la retrouvais dans les lieux les plus étranges. Dans les teintes chaudes de ses couleurs préférées. Dans le clapotis des vagues qui jouaient autour de mes chevilles. Dans ma nouvelle détermination à pleinement vivre ma vie.
Ma mère prétend que par un ciel clair et une brise douce, Florence apparaît comme un papillon.
Je ne le crois pas. Elle est le gardénia sur lequel il danse.



Par une belle journée d'été à Sahel, une jeune beauté blonde se dirige vers la piscine, puis plonge et nage dans l'eau bleue avec aisance, assurance, élégance et grâce.
Qui est donc cette ravissante et captivante naïade qui attire tous les regards ? C'est Florence. La sirène de Sahel. C'est Flo. Notre sirène...
Comme les personnages célèbres des contes et des légendes, les sirènes ne meurent pas. Elles vivent pour toujours dans le cœur, les pensées et les rêves de tous ceux, grands et petits, qui les chérissent et qu'elles ensorcellent.
Non, les sirènes ne meurent pas. Elles sont éternelles.