Le magnat des télécoms, député en 2000 et 2009, a qualifié en 2008 le Hezbollah, soutenu par l'Iran et la Syrie, de "tumeur qu'il faut retirer, qu'elle soit bénigne ou maligne", selon Al-Joumhouriya.
Le journal cite un câble américain obtenu par WikiLeaks et daté du 12 janvier 2008.
"Mikati, parlant comme un "homme d'État", soutenait que le Liban ne pourrait pas survivre avec un mini-État du Hezbollah", selon le câble.
"Quelles que soient ses opinions personnelles sur le groupe, Mikati a dit qu'il s'attendait à ce que le Hezbollah entraîne le Liban vers une "fin triste"", ajoute le document.
Le bureau de M. Mikati a publié un communiqué indiquant que les commentaires publiés mardi "ne reflétaient pas ses convictions" et avaient des motifs politiques, dit le texte sans donner de détail.
"Le Premier ministre ne va pas se laisser entraîner dans des débats (...), surtout (...) sur la base de mots et positions qui sont en partie faux, en partie inexacts et dont la plupart datent de plusieurs années", poursuit le texte.
Le nouveau cabinet dont M. Mikati a la charge n'a toujours pas été formé.
La désignation fin janvier de M. Mikati, qui avait été élu député en 2009 sur les listes de Saad Hariri, avait suivi la chute du gouvernement de M. Hariri, provoquée par la démission des ministres du camp du Hezbollah.
Le mouvement chiite exigeait que M. Hariri désavoue le Tribunal spécial sur le Liban (TSL), chargé d'identifier et de juger les suspects de l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri.
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