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Économie - Indicateur

Les signaux positifs se succèdent pour l’industrie française

Moral des industriels au beau fixe, indice PMI en hausse : les signaux positifs pour l'industrie française se succèdent, laissant envisager une croissance robuste au premier trimestre, même si la hausse des prix de l'énergie risque de handicaper les entreprises dans les mois à venir.

Les entrepreneurs de l’industrie manufacturière interrogés estiment que l’activité au cours des prochains mois, tout en ralentissant légèrement, devrait rester dynamique.

Le moral des industriels français s'est stabilisé en avril à 110 points, soit un niveau supérieur de 10 points à sa « moyenne de longue période », a annoncé hier l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
De son côté, l'indicateur du climat des affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs d'activité, s'est amélioré en avril, gagnant un point à 109 points.
Après la publication de l'indice PMI (« Purchasing Managers Index » en anglais - l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier) mardi par le cabinet Markit, c'est un nouveau signal positif pour l'industrie française.
Selon Markit, dans l'industrie manufacturière, l'indice a atteint 56,9 points en avril, contre 55,4 points en mars, au plus haut depuis quatre mois. La production de ce secteur a ainsi retrouvé son plus haut niveau depuis treize mois. « Les industriels français sont très optimistes, ils perçoivent une demande forte et prévoient que l'activité va rester élevée », décrypte Frédérique Cerisier, économiste chez BNP Paribas.
Selon l'enquête de l'Insee, les entrepreneurs de l'industrie manufacturière interrogés estiment que leur activité passée a continué d'accélérer et que l'activité au cours des prochains mois, tout en ralentissant légèrement, devrait rester dynamique. Les carnets de commandes étrangers sont notamment jugés très étoffés. Un sentiment confirmé par le cabinet Markit, selon lequel les industriels bénéficient d'un redressement de la demande étrangère, au plus haut depuis le début de l'année. Le moral des industriels a ainsi retrouvé les niveaux de fin 2007-début 2008, souligne Alexander Law, économiste chez Xerfi.
« Le retour de l'indice de confiance à son niveau d'avant-crise ne signifie pas que la production a retrouvé ses couleurs d'antan », fait toutefois remarquer l'économiste. La production manufacturière française demeure en effet inférieure de près de 10 % à son niveau de février 2008. « On n'interroge que les industriels qui ont résisté à la crise », observe aussi Jean-Christophe Caffet, chez Natixis. Reste que les dernières publications présagent d'une croissance élevée au premier trimestre, selon les économistes. « L'activité a sûrement accéléré par rapport à la fin d'année dernière », note M. Law. « Après un fort déstockage en fin d'année dernière, les entreprises ont reconstitué leurs stocks en début d'année, ce qui va avoir un impact positif sur la croissance », souligne aussi M. Caffet.
Mais pour l'analyste, cette accélération de la croissance devrait bientôt prendre fin. « La poussée des prix de l'énergie » notamment devrait se faire vraiment sentir au deuxième trimestre, estime-t-il. « Les tensions inflationnistes se sont renforcées en avril, les prix des achats et les prix de vente demeurant élevés », sur fond de fortes hausses des matières premières, a d'ailleurs remarqué le cabinet Markit. Pour Alexander Law, l'optimisme des industriels français paraît ainsi « presque contre-intuitif tant les menaces qui planent au-dessus de notre économie restent légion : catastrophes au Japon, flambée des cours des matières premières, hausse des coûts de production, incertitudes conjoncturelles ».
© AFP
Le moral des industriels français s'est stabilisé en avril à 110 points, soit un niveau supérieur de 10 points à sa « moyenne de longue période », a annoncé hier l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).De son côté, l'indicateur du climat des affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs...

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