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Agenda - Hommage

Khalil Adwan, mon cousin, mon ami

Né à Alexandrie, de père et mère de pur jus libanais, il vint au Liban à la fin des années 60 avec comme seul bagage son diplôme égyptien de médecin.
Spécialisé en radiologie à l' AUB, il n'hésita pas, au début des années 70, à intégrer l'armée libanaise comme médecin et il y créa des liens solides avec les officiers qu'il côtoya.
N'ayant pour relations que celles bien maigres que son village, Wadi Chahrour, pouvait lui offrir, il entreprit d'en tisser d'autres dans divers milieux libanais, armé pour cela d'un esprit ouvert, un cœur d'enfant, mais un grand cœur, et un désir inné et intrinsèque de servir.
Au début des années 80, succédant à un médecin célèbre, le docteur Sleimane Kanaan, il fut nommé au poste sensible de chef de service de la santé au Mont-Liban et c'est là qu'il s'adonna alors à son sport favori, c'est-à-dire la création de ponts humains par les services immenses qu'il put rendre.
Parti de rien au Liban alors qu'il avait tout en Égypte, on comprend qu'il ait aimé croquer la vie à pleines dents, menant une vie trépidante, trop trépidante, sans se soucier du lendemain et sans toujours apprécier malheureusement les bienfaits de la Providence, mais se gardant bien toutefois de ne pas oublier ses devoirs envers ses deux fils promus à un bel avenir au service du pays.
Au temps où, adolescent, Khalil Adwan passait ses vacances au Liban avec moi, son cousin, une amitié sincère et profonde naquit entre nous. Pendant plus de cinquante ans, elle ne faillira jamais et fit de moi, avec fidélité, son confident.
Venu seul d'Égypte, il courut l'aventure au Liban, ce pays libre où, on l'oublie souvent, tous les rêves sont permis pourvu qu'on s'y accroche. Il vient de nous quitter, entouré et pleuré par tous ceux qu'il a su apprivoiser.

 

Jean B. ESTA

Né à Alexandrie, de père et mère de pur jus libanais, il vint au Liban à la fin des années 60 avec comme seul bagage son diplôme égyptien de médecin.Spécialisé en radiologie à l' AUB, il n'hésita pas, au début des années 70, à intégrer l'armée libanaise comme médecin et il y créa des liens solides avec les officiers qu'il côtoya.N'ayant pour relations que celles bien maigres...