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Liban - La Situation

Gouvernement : Mikati cherche, en vain, de nouveaux appuis

La vague de révolte qui déferle sur le monde arabe et surtout le durcissement de la contestation en Syrie semblent devoir recomposer toutes les donnes qui se rapportent à la formation d'un gouvernement au Liban. Le flottement enregistré au sein de la nouvelle majorité en l'absence d'un rôle effectif de l'allié syrien pourrait déboucher à terme sur un gouvernement qui serait beaucoup plus nuancé que celui souhaité auparavant par la nouvelle majorité qui a évincé Saad Hariri du pouvoir.

Cette subite accélération dans les efforts fournis par Mikati pour tenter de réussir sa mission et former un nouveau gouvernement a pour but d'éviter un échec qui le conduirait à la résignation.

Tenant compte de ce changement, le Premier ministre désigné Nagib Mikati s'en est allé quérir de l'aide auprès de sa communauté qui voyait déjà de mauvais oeil les exigences de la majorité. Ainsi, M. Mikati a tenu à assister hier en personne à la réunion du tribunal islamique chérié qui, sous la houlette du mufti de la République Mohammad Rachid Kabbani, examinait comme à son habitude les questions de l'heure et notamment le besoin de plus en plus urgent d'un nouveau cabinet qui puisse au moins faciliter la vie ordinaire des citoyens. D'ailleurs, le communiqué qui a suivi cette réunion a insisté sur ce point soulignant notamment que le nouveau gouvernement "devrait être équilibré, représenter toutes les parties et formé de technocrates". Le communiqué appelle également "ceux qui participent à la danse des portefeuilles à penser avant tout aux besoins des Libanais", tout en insistant sur "les constantes islamiques de la composition de ce nouveau cabinet". De son côté, M. Mikati a qualifié la réunion du Conseil chérié de "positive", laissant supposer qu'il adhérait aux grandes lignes du communiqué. Et d'ajouter que ceci donnait un élan nouveau au processus de formation du gouvernement.
Tel ne semble pas être l'avis de la nouvelle opposition, notamment les haririens et les Forces libanaises; ainsi, dans les milieux du Courant du futur, on estimait que la formation du gouvernement est plus que jamais au point mort,
allant même jusqu'à dire, par la bouche de Nouhad Machnouk, un de ses députés, que le mandat confié à Mikati par
ses alliés de la nouvelle majorité avait définitivement expiré. M. Mahcnouk a également affirmé de manière
catégorique que son camp ne participerait à aucun gouvernement qui ne lèverait pas l'hypothèque que les armes
ont posée sur le pays. De son côté, le chef du comité exécutif des Forces libanaises, Samir Geagea, a abondé, hier, dans le même sens au cours d'une cérémonie spéciale organisée pour commémorer le 17e anniversaire de la dissolution du parti des FL sous le diktat des forces de tutelle de l'époque. Il a ainsi dénoncé à nouveau les armes "illégales" qui empêchent
l'édification d'un État fort et responsable.

Tenant compte de ce changement, le Premier ministre désigné Nagib Mikati s'en est allé quérir de l'aide auprès de sa communauté qui voyait déjà de mauvais oeil les exigences de la majorité. Ainsi, M. Mikati a tenu à assister hier en personne à la réunion du tribunal islamique chérié qui, sous la houlette du mufti de la République Mohammad Rachid Kabbani, examinait comme...

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