Honein et la loi électorale...

Le Rassemblement pour un Liban meilleur et différent a organisé hier une rencontre-débat avec le constitutionnaliste et ancien député Salah Honein axée sur ce qui serait un jour la loi électorale idéale pour le pays.
« Il n'existe pas une loi prêt-à-porter et les choses sont extrêmement compliquées. Il s'agit d'abord de penser au but premier de cette loi électorale, à savoir la meilleure représentativité qui soit et non pas, comme le répètent certains, assurer la cohésion nationale ou des blablas du genre - cela fait partie du cahier des charges des députés », a commencé par marteler l'ancien élu, avant de dresser un état des lieux de la situation actuelle : « Aujourd'hui nous avons deux grands groupes comprenant une série de factions qui swinguent d'un camp à l'autre à chaque fois qu'elles en ressentent le besoin : cela ne s'était jamais vu ni fait du temps du Destour et du Bloc national », a-t-il rappelé, relevant que la réalité actuelle n'a rien de rassurant pour le citoyen, puisque les candidats aux législatives deviennent « les otages » de l'un ou l'autre de ces deux camps et que la formation d'un bloc parlementaire qui puisse jouer le rôle de l'arbitre est « impossible ».
Et après avoir expliqué qu'il n'est pas contre la proportionnelle mais que celle-ci, « plutôt incompatible avec le confessionnalisme, n'aidera en rien à la relance de la vie politique », Salah Honein a privilégié le retour à Taëf, qui stipule l'élection de 108 députés (et non 128) à la Chambre chaque quatre ans, se prononçant en faveur des circonscriptions uninominales.