Paris, Lyon : adieu le titre de champion de France ?

Cinq duels, un gagnant : Lyon et Paris paient le prix fort
Au soir de la 25e journée, Lille et Rennes cohabitaient en tête de la Ligue 1. Le top 5 se tenait en 4 points. Quatre journées plus tard, cinq duels ont opposé les cadors de l'élite. Certains y ont perdu leurs ambitions, d'autres ont renforcé leur mainmise. Grand gagnant des oppositions directes, Lille. Incapable de remporter le moindre match face à un membre du top 5 avant leur déplacement à Marseille (1-2), les Lillois ont récolté quatre points face à l'OL et l'OM. En confirmant à Brest (1-2), les Dogues ont accentué leur avance en tête (+4 sur Marseille) et s'inscrivent comme les favoris au trône.
À la faveur de sa victoire face au PSG, l'OM, désormais dauphin, s'est relancé. Incapables de remporter le moindre de leur face-à-face, Paris, Lyon et, dans une moindre mesure, Rennes dégringole. Les conséquences sont bien moins fâcheuses pour les Bretons, toujours sur le podium, dont le titre n'est pas l'objectif désigné. En revanche, pour Lyon et Claude Puel, à six points du trône, l'avenir s'assombrit après le nul concédé samedi face à Rennes (1-1). C'est plus problématique encore pour Paris, tombé au Vélodrome (2-1). À cinq points du podium, la première place est déjà inaccessible et c'est désormais la Ligue des champions qui semble s'envoler. « Si on finit cinquième, c'est bien », se défend déjà Kombouaré. Prochain duel entre deux membres du top 5 ? Lors de la 31e journée, un certain PSG-Lyon.

Derrière ça creuse : Monaco et Lens dans l'œil du cyclone
Auxerre, Caen et Nancy se sont imposés. Forcément, le fossé s'est creusé. Désormais trois points séparent le 17e, l'AJA, du 18e, Monaco. Lens s'est donné du sursis à Montpellier (1-4), mais les Nordistes restent à quatre points d'Auxerre. Le grand perdant de cette 28e journée, c'est Monaco. Incapable de battre Nancy à Louis II (0-1), l'ASM a laissé filer trois points face à un adversaire direct. « On n'est pas mort », insiste Laurent Banide. Mais à force de faire le yo-yo, Monaco pourrait bien goûter à l'antichambre l'an prochain.

La stat clé : 21/32
Le pire bilan du PSG à l'extérieur ? À Marseille. Ce week-end, Paris a concédé son 21e revers sur ses 32 déplacements au Vélodrome en Ligue 1. Soit 66 % de défaites. Le club de la capitale n'a remporté qu'un seul de ses sept derniers voyages dans les Bouches-du-Rhône (2-4 en 2008). Ce dimanche, la défaite coûte particulièrement cher. Elle enterre les ambitions de titre du PSG et hypothèque sérieusement sa participation à la Ligue des champions l'an prochain.
Du côté de Montpellier, la déclaration choc qui comme dans l'écrasante majorité des cas provient directement du président Louis Nicollin qui a déclaré après la déculotté de son équipe qui jouait à la maison que Lens s'est amusé sur le terrain de Montpellier (1-4). Contrairement à son habitude le président de Montpellier-Hérault ne semblait pas chagriné et s'en est plutôt bien accommodé : « Lens fait partie des équipes que j'aime beaucoup (...) Tant qu'à perdre, autant perdre contre eux. » De là à penser que Montpellier a donné le match pour donner de l'air aux Lensois, il n'y a qu'un pas que Nicollin franchit sans souci : « Je crois qu'on a le droit de donner sans sou ! Sans sou. » Les candidats au maintient apprécieront.

L'équipe type :
Deux actions, un but, une passe. Gervinho a renversé à lui tout seul Brest (1-2) sur deux inspirations de génie. Deux autres ailiers virevoltants ont mis leurs équipes sur de bons rails : le Caennais Mollo et le Marseillais Ayew, auteur d'un but qui vaut de l'or face au PSG (2-1). En stoppant le penalty de Park, Grégorini a permis à Nancy de gratter trois points précieux dans la course au maintien. Si Jelen, auteur d'un doublé, maintient la cadence Auxerre n'a plus beaucoup de souci à se faire. Voici donc l'équipe-type de la Ligue 1 composée des onze joueurs les plus influents et décisifs de la 29e journée du championnat de France.
(Source : agences)