C'est peu dire que la collection Burberry Prorsum de l'automne-hiver 2011-2012 est époustouflante. Malgré des références récurrentes et insistantes à « l'héritage » - et chez Burberry on entend par là bonne vieille gabardine et loden des beaux quartiers -, le génial Christopher Bailey, directeur artistique de la plus british des marques de prêt-à-porter de luxe, s'est surpassé en créativité. En adoptant pour modèle la mythique Jean Shrimpton, le double glam de Twiggy et symbole du Swinging London, Bailey a offert à la ligne Prorsum de Burberry le « ripolinage » du siècle. On sait que « Prorsum », qui signifie « en avant », est la collection la plus audacieuse de la marque, celle sur laquelle se concentrent toutes les innovations stylistiques, tandis que « London » et « Brit », plus sages, collent davantage à l'ADN de la maison. La collection Prorsum nous invite donc, l'hiver prochain, à une promenade au pas chassé dans Carnaby Street. Les manteaux, déclinaisons du célèbre imperméable, se gonflent littéralement aux épaules, jouent les bulles, deviennent sculptures en réinterprétant le McFarlane ou se proposent près du corps, affutés, mais dans des coloris inédits, du violet à l'orange, en passant par le vermillon, sans compter une gamme de drap écossais qui envahit aussi le vestiaire des hommes. Ici et là, luxueux détails en cuir le long des bordures ou jouant les brandebourgs sur des cabans et vestes autrichiennes à la sauce IIIe millénaire. La fourrure, l'une des dernières valeurs sûres dans l'univers mouvant de la mode, resurgit en ces temps de crise dans la catégorie « achat durable ». Burberry ne s'en prive pas, s'en sert pour amplifier les encolures ou créer des manteaux épurés, laissant la matière s'exprimer sans bavardage superflu. Dessous, on mettra de petites robes en soie, col rond, taille basse et manches bouffantes. On renouera aussi avec ces ensembles en maille, tunique à basques et fuseau, qui ont fait les grandes heures des seventies. À découvrir (à Beyrouth, rue Allenby, centre-ville) pour vivre un grand moment.
C'est peu dire que la collection Burberry Prorsum de l'automne-hiver 2011-2012 est époustouflante. Malgré des références récurrentes et insistantes à « l'héritage » - et chez Burberry on entend par là bonne vieille gabardine et loden des beaux quartiers -, le génial Christopher Bailey, directeur artistique de la plus british des marques de prêt-à-porter de luxe, s'est surpassé en...