Onze danseurs, dont Gwendolin Gemmrich et Dana Mikhaïl qui font partie de la troupe de Weber en Allemagne, évoluent durant 40 minutes sur scène. Ils reproduisent des tableaux inspirés de la vie quotidienne et de la nature, comme la peur, la mort, la séduction, la colère, l'eau et le feu, sur une compilation variée de musique comprenant notamment le pop et la dabké.
Gregor Weber a entamé sa carrière en 1977 dans l'actorat, la danse et la pantomime. Après un séjour de quatre ans au Japon durant les années quatre-vingt-dix, où il a été initié au butô et au shizen taisoo, il rentre en Allemagne où il crée son propre atelier qu'il baptise Body in Crisis (corps en crise) et travaille à la formation de professionnels et d'amateurs de la danse. Il dispense des stages et monte des spectacles en Allemagne et dans divers pays européens, notamment la Grèce, la Croatie, la France, la Belgique et la Finlande.
À travers ses spectacles, il montre le corps en crise. «Il existe deux types de crises, l'une passive, qui est naturelle et permet de reconstruire le corps, et l'autre active, celle qui est créée par un facteur extérieur comme la souffrance», dit-il.
En 2002, Gregor Weber a créé un concept qu'il a baptisé «Room Service». Il s'agit d'un spectacle présenté dans un immeuble de six étages. «Sur chaque palier, il y a deux chambres, donc douze en tout. L'audience est choisie à l'entrée du bâtiment et divisée en groupes. À chaque étage, elle a le droit d'entrer dans une seule pièce où des artistes se produisent. Je donne aux spectateurs le choix de sélectionner la porte qu'ils ouvriront, mais je décide du temps qu'ils doivent rester dans chaque pièce. Ils peuvent revenir un autre jour et choisir les portes qu'ils n'ont pas ouvertes la première fois», explique-t-il.
Weber, qui effectue son premier séjour à Beyrouth et qui est sponsorisé par le Goethe Institut en partenariat avec Zoukak et le théâtre Tournesol, souhaite monter ce spectacle au Liban en travaillant avec des artistes locaux.
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