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Culture - Initiative

Le tourisme culturel : une façon différente de découvrir le Liban

Il ne suffit pas de visiter un site pour en connaître l'histoire. Il faut aller au-delà, plonger dans son passé, apprendre à connaître le contexte social et culturel. C'est ce que propose la société « ResponsibleMobilities », ou tourisme responsable, qui propose une approche différente, respectueuse de l'homme, de la nature et de sa culture.

Le couvent Saint-Antoine de Kozhaya : toute une histoire culturelle, sociale et religieuse.

Tout le monde connaît la cité antique romaine de Baalbeck ou a visité Anjar, l'unique site omeyyade du Liban, ou encore acheté les merveilleux fossiles de la cité de Byblos. Mais personne n'a poussé la curiosité jusqu'à visiter l'arrière-pays de ces régions où se trouvent les ateliers des artisans qui créent et perpétuent ces richesses d'année en année, les recettes culinaires de chaque village si différentes d'une région à l'autre. Bref, découvrir, au même titre que le site, tout le contexte social et culturel, «une façon de contribuer au développement économique et social de tous ces villages», affirme Pascal Abdallah, pionnier et fondateur de la société «ResponsibleMobilities».

Différentes cultures et différents parcours
Au-delà du contexte social, c'est toute une richesse culturelle, religieuse, agricole qui se cache au cœur des patrimoines et villages libanais. «Le Liban regorge d'hommes et de poètes qui ont marqué l'histoire avec leurs écrits, poursuit Abdallah. Nous avons créé des randonnées qui vont sur les pas de ces grands hommes au cœur des villages qui les ont vu naître.» Le sentier littéraire de Baskinta-Kfardebiane en est un exemple. Une visite guidée à travers ce village depuis le mausolée de Mikhail Neaimé, jusqu'à la visite du Centre culturel de Abdallah Ghanem ou de Sleimane Kettaneh, cet écrivain maronite de Baskinta qui a écrit des biographies de prophètes et de personnalités de la communauté chiite de Najaf. Également un autre parcours culturel proposé est le «Sentier du Rocher de Tanios» à Wadi el-Karem et Kfaraaqab, là où l'écrivain libanais Amin Maalouf a bâti l'histoire de son livre Le Rocher de Tanios.
Côté religieux, ce sont des randonnées à caractère culturel et spitituel que les touristes sont appelés à découvrir: forts, lieux de culte, monuments sacrés, avec toujours les us et coutumes du village, ses caractéristiques.

Tourisme éducatif
Dans ce genre de tourisme, ce sont des parcours proposés aux écoles et qui font partie des programmes scolaires. «Cela peut varier de l'étude du climat méditerranéen, aux paysages typiques libanais, en passant par l'étude de la faune et de la flore.» Aux universitaires, c'est l'aspect culturel représenté par l'architecture locale de chaque région que les étudiants apprennent à découvrir: demeures libanaises avec arcades et hall central, demeure à diwan, ou maison en terre dans la région de la Békaa. Ils découvrent également, dans le cadre du «tourisme rural», les coutumes, tabous ou croyances de chaque village qui diffèrent selon qu'ils soient situés sur la côte, en montagne ou dans la Békaa.

Tourisme gastronomique
À travers des randonnées dans les villages, les promeneurs apprennent à découvrir les plats traditionnels libanais, typiques à chaque région. «Beaucoup de plats diffèrent d'une région à l'autre, explique Abdallah. Le taboulé à Maaser el-Chouf, par exemple, se mange chaud et sans persil. Une tradition perpétuée de génération en génération que nous essayons de faire connaître aux Libanais. Nous organisons dans ces tours des cueillettes des produits agricoles avec les gens du village, accompagnés d'une visite culturelle de la région et un dîner chez l'habitant. Une façon de mieux découvrir leurs habitudes, leur histoire et leur patrimoine, en gardant toujours à l'esprit le respect et l'aide au développement de ces régions dans tous les
domaines.»

Lamia DAROUNI
Tout le monde connaît la cité antique romaine de Baalbeck ou a visité Anjar, l'unique site omeyyade du Liban, ou encore acheté les merveilleux fossiles de la cité de Byblos. Mais personne n'a poussé la curiosité jusqu'à visiter l'arrière-pays de ces régions où se trouvent les ateliers des artisans qui créent et perpétuent ces richesses d'année en année, les recettes culinaires de...

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