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Saad Hariri confirme sa candidature au poste de Premier ministre

Le Premier ministre en exercice du Liban, Saad Hariri, a confirmé jeudi soir lors d'un discours à la nation sa candidature au poste de Premier ministre "en dépit des intimidations" du Hezbollah.

"Nous n'allons pas recourir à la rue, car dès le départ, nous avons fait le choix des institutions de l'État", a assuré Hariri. /

"Il y a un processus constitutionnel dont nous accepterons le résultat, quel qu'il soit, en dépit des intimidations dans la rue ou ailleurs", a annoncé d'un air grave M. Hariri lors d'un discours retransmis en direct à la télévision.
"Nous participerons aux consultations parlementaires avec le président de la République lundi et je reste engagé à me porter candidat, conformément à la décision de mon groupe parlementaire", a-t-il ajouté.
Saad Hariri a accusé le Hezbollah et ses alliés, sans les nommer, de vouloir le "faire sortir de l'échiquier politique" et de l'"assassiner politiquement".
Ses déclarations interviennent après la décision jeudi de la Turquie et du Qatar de suspendre leur médiation destinée à débloquer la crise, au lendemain de l'annonce par l'Arabie saoudite qu'elle abandonnait sa médiation avec la Syrie.
Le Liban est divisé depuis des mois sur le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) chargé de trouver et de juger les responsables de l'assassinat en 2005 de l'ancien Premier ministre sunnite Rafic Hariri et dans lequel le puissant Hezbollah s'attend à être mis en cause.
"J'étais prêt à aller très loin dans le compromis (...) mais une fois de plus, la solution a été arrêtée", a affirmé Saad Hariri, fils de Rafic, d'une voix ferme.
Le Hezbollah réclamait que le nouveau Premier ministre cesse toute coopération avec le TSL, en retirant les juges libanais, en arrêtant le financement du pays à cette instance et en se retirant du protocole signé avec le tribunal.
"À l'aube, ils (le camp du Hezbollah) ont informé les médiateurs qatari et turc qu'ils ne voulaient qu'une chose: +il est inacceptable que Saad Hariri revienne à la tête du gouvernement+", a-t-il expliqué.
"Ils ont mis toute solution de côté (...) et réclamé uniquement que Saad Hariri soit interdit de redevenir Premier ministre", a-t-il ajouté.
"Nous sommes devant un tournant décisif (...). Si les leaders du Liban décident que le pays doit aller vers un précipice, le nation sombrera certainement dans l'abîme (...). S'ils décident que le Liban doit s'éloigner de ce gouffre, le Liban restera à l'abri", a estimé M. Hariri.
Mardi, des rassemblements de jeunes vêtus de noir et non armés, vraisemblablement des partisans du Hezbollah, ont provoqué la panique dans des quartiers mixtes -- sunnites et chiites -- à Beyrouth, incitant des écoles à fermer et l'armée à renforcer sa présence. Ces rassemblements ont été interprétés comme une démonstration de force du Hezbollah.
"Nous n'allons pas recourir à la rue, car dès le départ, nous avons fait le choix des institutions de l'État", a assuré M. Hariri. "Une seule goutte de sang d'un Libanais vaut pour moi plus que tout le pouvoir".
Le Hezbollah a retiré le 12 janvier ses ministres du gouvernement de Saad Hariri, provoquant sa chute, après avoir fait pression sans succès sur celui-ci pour qu'il désavoue le TSL.
"Il y a un processus constitutionnel dont nous accepterons le résultat, quel qu'il soit, en dépit des intimidations dans la rue ou ailleurs", a annoncé d'un air grave M. Hariri lors d'un discours retransmis en direct à la télévision."Nous participerons aux consultations parlementaires avec le président de la République lundi et je reste engagé à me porter candidat,...