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Culture - Concert

« La nuit lui est propice » : jazz poético-musical

C'est dans le magnifique cadre de l'Assembly Hall de l'AUB que l'Institut Cervantès de Beyrouth et l'ambassade d'Espagne ont choisi de présenter, en concert de jazz, une composition de Carles Margarit, « La nuit lui est propice », en souvenir du poète espagnol disparu, José Agustín Goytisolo.

Xavier Algans, Nuria Cols, Miquel Angel Cordero et le compositeur saxophoniste Carles Margarit. (Photo Marwan Assaf)

Lorsque l'Institut Cervantès de Madrid lui a demandé de créer un concert à l'occasion de la 10e année de la disparition de ce grand poète espagnol, ce talentueux jeune saxophoniste espagnol n'a pas hésité une
seconde.
Il a sélectionné douze poèmes qui l'« inspiraient », s'est installé devant son piano et a « laissé la musique venir tout naturellement ».
Une musique jazz, légère, très aérienne, accompagnant ces poèmes qui décrivent le plaisir charnel, racontent la nostalgie du temps qui passe, la recherche d'un amour passionné et sensuel.
Tantôt chantés, tantôt récités par la talentueuse Nuria Cols à la voix chaude et très « espagnole », le public s'est laissé emporter 45 minutes durant par la mélancolie de ces poèmes et la prestation des musiciens.
Et elle a chanté ces textes, soutenue par la cadence rythmée des notes du piano, fluides et langoureuses, très bien interprétées par Xavier Algans. D'ailleurs la prestation parfaite des trois musiciens, saxophoniste, pianiste et contrebassiste (avec toutefois quelques sons bizarres qui sortaient de la contrebasse jouée par Miquel Angel Cordero), le dialogue entre ces trois instruments, la complicité parfaite entre la chanteuse et les musiciens menés tous de main maître par ce compositeur, saxophoniste épris de jazz et de musique, ont contribué à rendre en douceur toute la beauté de ces poèmes
charnels.
Car ce rythme jazz soft, Carles Margarit l'a bien recherché dans sa composition. « Ce n'est pas important que l'on colle un genre à ma musique, l'essentiel c'est qu'elle touche le public et accompagne le sens des textes », dit ce compositeur, qui avoue s'inspirer de beaucoup de genres musicaux assez durs et différents : John Coltrane, Dexter Gordon, pour créer son propre style de jazz.
Toutefois, l'interaction entre le public et les musiciens n'a pu être totalement établie en raison de la présentation et de l'introduction des poèmes en espagnol, langue que nombre de gens ne maîtrisaient pas. De plus, le manque de cohérence entre le programme présenté et la traduction des poèmes en anglais distribuée au présents, qui souvent ne correspondait pas à l'ordre établi, a laissé le public sur sa soif et son envie de se laisser davantage imprégner par les mots et la mélancolie des textes.
Lorsque l'Institut Cervantès de Madrid lui a demandé de créer un concert à l'occasion de la 10e année de la disparition de ce grand poète espagnol, ce talentueux jeune saxophoniste espagnol n'a pas hésité une seconde. Il a sélectionné douze poèmes qui l'« inspiraient », s'est installé devant son piano et a « laissé la musique venir tout naturellement ». Une musique jazz,...

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