Rechercher
Rechercher

Liban - Communautés

Pour Noël, le patriarche dénonce les allégeances étrangères qui se substituent à l’amour du Liban

Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a rendu public, hier, son message de Noël dans lequel il a brièvement évoqué la fête de la Nativité, signe de salut et exemple d'humilité pour l'humanité, et dénoncé les allégeances étrangères qui font concurrence à l'amour de la patrie, ou qui s'y substituent.

Le patriarche Sfeir prononçant son message.

Voici le passage du message patriarcal consacré au Liban :
« D'habitude, la fête est source de joie au cœur des fidèles. Mais cette année, tout comme ce fut le cas les années passées, la fête, source de joie, n'occulte pas entièrement l'inquiétude pour leur patrie et pour l'avenir qui étreint les Libanais. Divisés entre eux, distribuant leurs loyautés les uns à l'Est, les autres à l'Ouest, ils s'éloignent les uns des autres alors que l'amour de la patrie et les sacrifices qu'ils consentent pour elle devraient les rapprocher. Car une patrie ne vit que grâce aux sacrifices de ses fils.
« Chacun de nous cherche à créer une patrie à sa mesure et à la prendre en charge en excluant les autres de cette tâche, à moins qu'ils n'appartiennent à son camp politique, a poursuivi le patriarche. Erreur, grande erreur ! La patrie est assez large pour contenir tout le monde, à quelque courant politique ou religieux qu'ils appartiennent, à condition qu'on lui fasse exclusive allégeance. En allégeance pour la patrie, point d'associé.
« Même s'il existe des amitiés ou des intérêts communs avec d'autres patries, en termes d'allégeance, ces sentiments et intérêts demeurent très loin de ce qui doit être réservé à la patrie. En fidélité, pour la patrie, point de partage. Dieu nous a accordé une patrie pétrie de beauté, une patrie qui, malgré sa petitesse, comprend des climats variés, une patrie d'ancienne histoire, dont il suffit de dire qu'elle a été un foyer de prophètes et de saints. Cela seul devrait suffire à nous inciter à l'aimer, à consentir des sacrifices pour elle, à l'exalter.
« En vous félicitant tous à l'occasion de cette fête, nous faisons le vœu que le Très-Haut soit pour chacun source de joie et de bonheur, et nous Lui demandons de veiller sur le Liban et ses fils et de leur accorder longue vie. »

Sleiman à Bkerké samedi
Par ailleurs, le patriarche a reçu hier de nombreux visiteurs, parmi lesquels il faut citer le ministre Boutros Harb, M. Nazem Khoury, conseiller présidentiel, le député Ali Osseirane, le nonce apostolique et l'ancien député Nader Succar.
Notons que Mgr Sfeir présidera, samedi à 9 heures, la messe de Noël, au siège patriarcal, en présence du chef de l'État. La cérémonie religieuse sera précédée ou suivie d'un tête-à-tête entre le patriarche et le président Sleiman.
Voici le passage du message patriarcal consacré au Liban :« D'habitude, la fête est source de joie au cœur des fidèles. Mais cette année, tout comme ce fut le cas les années passées, la fête, source de joie, n'occulte pas entièrement l'inquiétude pour leur patrie et pour l'avenir qui étreint les Libanais. Divisés entre eux, distribuant leurs loyautés les uns à l'Est, les autres...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut