La maison de Julien Gracq, maison d’écrivain

La maison et ses dépendances de l'écrivain Julien Gracq à Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire) vont devenir une maison d'écrivain à l'horizon 2013-2014, ont annoncé le député-maire de sa ville natale, Hervé de Charette, et le président du conseil régional des Pays de la Loire, Jacques Auxiette.
«L'idée première, conformément à ses dernières volontés, sera d'y accueillir des écrivains pour y travailler et s'y reposer» de quelques semaines à plusieurs mois, voire une année, a précisé Hervé de Charrette lors d'un point-presse. «Mais nous ne souhaitons pas en faire un lieu ésotérique. Il faut qu'ils apportent, en retour, une contribution à la vie littéraire à la hauteur de l'écrivain», a-t-il précisé.
Évalué à 2,8 millions d'euros, le projet présenté par la région Pays de la Loire prévoit la réhabilitation de la maison d'enfance de l'écrivain, décédé en décembre 2007, en locaux de vie pour artistes et la transformation d'un ancien grenier à sel, situé à proximité, en salle d'exposition et d'accueil du public.
«Nous voulons en faire un lieu fédérateur des maisons d'écrivains existantes sur la région et un point d'ancrage pour la promotion de la langue française et de la francophonie dans l'un de ses berceaux : le Val de Loire», a ajouté Jacques Auxiette, précisant que l'objectif de la région était de financer 50% du projet.
L'Institut d'études avancées de Nantes et la Maison des écrivains étrangers et traducteurs de Saint-Nazaire ont été associés au projet, notamment pour constituer, d'ici à trois mois, le conseil scientifique qui définira les orientations et la programmation des résidences et manifestations.
La création d'une bibliothèque numérique de l'œuvre de Julien Gracq et des ouvrages et études qui lui ont été consacrés a été évoquée.
«Elle pourrait être créée dans le salon où il avait l'habitude de recevoir, mais nous ne voulons surtout pas muséifier l'écrivain. C'est précisément ce qu'il ne souhaitait pas», a fait valoir Hervé de Charrette.
Dans son testament, Julien Gracq avait confié à la Fondation de France le soin de transformer sa résidence familiale en maison d'écrivain. Mais, ne s'estimant pas en mesure de l'assumer, celle-ci avait refusé le legs et l'avait transmis à la commune de Saint-Florent-le-Vieil.