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Diaspora

Les Brésiliens de l’étranger ont trois représentants au Liban, dont Roberto Khatlab

Le chercheur Roberto Khatlab présentant au président brésilien Luis Inácio Lula da Silva le livre publié en arabe qu’il lui a consacré.

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, le Brésil était le pays de la grande immigration, accueillant d'importants flux de main-d'œuvre étrangère, européenne, asiatique, arabe... Durant les dernières décennies du XXe siècle, la situation s'est renversée, et le Brésilien a commencé à émigrer partout dans le monde, avec aujourd'hui un nombre estimatif de trois millions de personnes, qui reste petit par rapport aux 190 millions d'habitants du Brésil, mais qui constitue toutefois une vraie diaspora.
Face à ce fait, un Conseil des représentants des Brésiliens à l'étranger (CRBE) a été créé en juin 2010 par décret gouvernemental, couvrant quatre régions : I- Amérique du Sud et centrale, II- Amérique du Nord et Caraïbes, III- Europe et IV- Asie, Afrique, Moyen-Orient et Océanie. En novembre dernier, 32 conseillers (8 par région) ont été élus parmi 298 candidats, le CRBE ayant pour finalité de participer avec le ministère brésilien des Relations extérieures aux discussions relatives aux communautés brésiliennes à l'étranger, et de présenter des suggestions quant à la politique publique du pays et au développement du service consulaire. D'autant plus que les Brésiliens d'outre-mer contribuent directement au développement de leur pays d'origine, auquel ils envoient chaque année près de 7 milliards de dollars.
La région IV compte 300 000 Brésiliens résidant au Japon, 36 000 en Afrique, 31 000 au Moyen-Orient et 22 000 en Océanie. Ils sont représentés par cinq Brésiliens du Japon et trois du Liban, Siham Haratii, Khaled Haymour ainsi que Roberto Khatlab : Libano-Brésilien résidant au Liban depuis plus de vingt ans, il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur les relations entre le Brésil (pays de plus grande émigration libanaise) et le Liban, collabore avec l'association RJLiban à la rédaction de la page des Libanais dans le monde depuis trois ans, dirige le nouveau Centre des études et cultures de l'Amérique latine à l'Université Saint-Esprit de Kaslik (Cecal-USEK), et est le secrétaire exécutif du Conseil des citoyens brésiliens à Beyrouth, institution liée au consulat général du Brésil au Liban et au ministère des Relations extérieures.

Réunion en présence du président Lula
Les conseillers élus se sont réunis au palais de Itamaraty à Rio de Janeiro, les 2 et 3 décembre, pour la 3e conférence des Brésiliens dans le monde, la première ayant eu lieu en 2008. Ils ont été officiellement accueillis par le président sortant de la République du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, en présence du ministre des Relations extérieures, Celso Amorim, de sénateurs, de députés, de diplomates et d'un grand nombre de participants à la conférence. Le sous-secrétaire général des communautés brésiliennes à l'extérieur, l'ambassadeur Eduardo Gradillone, a salué les conseillers, soulignant que « cette 3e conférence fera date dans l'histoire de l'interaction entre le gouvernement brésilien et les représentants communautaires qui vivent à l'étranger » (consulter le site Internet : www.brasileirosnomundo.mre.gov.br).
Roberto Khatlab a présenté durant la conférence des propositions pour l'élaboration d'un guide pratique portant sur la culture, les traditions, les lois et les droits et obligations des Brésiliens qui vivent au Moyen-Orient, afin de faciliter leur adaptation dans les pays qui les accueillent. Il a noté que l'émigration vers le Liban a commencé dans les années 1920, quand plusieurs descendants de Libanais ont commencé à rentrer au pays, et s'est accentuée dans les années 1980, les « Brasilibaneses » atteignant aujourd'hui le nombre de 10 000.
À l'issue de la conférence, le chercheur Khatlab a offert au président Lula un exemplaire de la 2e édition du livre qu'il a écrit sur sa biographie, publié en arabe aux éditions Dar al-Farabi, l'ayant connu avant qu'il n'occupe le poste de président. L'introduction avait été écrite par le président Lula lui-même, et la préface par le Premier ministre Rafic Hariri, en 2003, à l'occasion de la visite officielle du président brésilien au Liban. Ce livre-référence, Lula, min Aamel ila Raiss al-Barazil (« Lula, d'ouvrier à président du Brésil »), porte sur les relations entre le Brésil et le monde arabe, et retrace l'itinéraire du président Lula et du Parti des travailleurs qu'il a fondé, avec la participation de descendants de Libanais.
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, le Brésil était le pays de la grande immigration, accueillant d'importants flux de main-d'œuvre étrangère, européenne, asiatique, arabe... Durant les dernières décennies du XXe siècle, la situation s'est renversée, et le Brésilien a commencé à émigrer partout dans le monde, avec aujourd'hui un nombre estimatif de...