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Liban

Le Courant du futur critique vertement « certains responsables » du Hezbollah

Réuni hier sous la présidence de Fouad Siniora, le Bloc du futur a accusé sans les nommer certains cadres du Hezbollah d'être à l'origine de la crise politique actuelle.
« Nous déplorons très fermement les menaces, les intimidations, les ultimatums et les expressions insultantes multipliées récemment à partir des tribunes et dans les médias par certains responsables du Hezbollah », a ainsi affirmé le député Khaled Zahramane au nom des participants. « Cela est inacceptable et le fait que le langage politique ait atteint un tel niveau ne peut que crisper le pays à tous les niveaux et, par conséquent, saper sa stabilité et sa sécurité », a-t-il mis en garde. « Le Bloc du futur fait assumer à ceux-là la responsabilité de la spirale d'escalade dans laquelle ils précipitent le pays », a ajouté le député haririen, rappelant l'attachement du bloc parlementaire à l'armée et aux forces de sécurité dans la protection du citoyen contre tout ce qui pourrait lui arriver...
Le Bloc du futur a en outre refusé de répondre par la pareille. « Il ne faut pas se laisser entraîner à des actes, des propos ou des slogans du même genre, ni à ces dangereuses dérives communautaires, sectaires et géographiques », ont décidé les députés haririens, insistant sur leur attachement à la démocratie, au pluralisme, à la coexistence, à la souveraineté, à l'indépendance, à la stabilité et à la justice au Liban.
Plus généralement, dans les milieux du 14 Mars, on espère, sans grande illusion cependant, que le Conseil des ministres qui doit plancher principalement aujourd'hui sur l'affaire des faux témoins portera ses fruits.
Les visiteurs de Bkerké se sont arrêtés sur ce point après leur entretien, hier, avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir. Le député Okab Sakr a estimé que cette réunion « sera décisive et permettra de dévoiler la volonté de blocage. Si les intentions sont bonnes, elles apparaîtront à la faveur de la concrétisation du projet libanais de solution avec une assistance arabe », a-t-il dit. « L'équation est simple : il n'est pas question que nous troquions la justice contre la stabilité ou la stabilité contre la reddition. La justice et la stabilité seront toutes les deux assurées grâce à une issue honorable qui sera trouvée en Conseil des ministres », a-t-il ajouté, critiquant « l'intimidation et les menaces » auxquelles la partie adverse a recours.
Le député Antoine Zahra, pour sa part, s'en est violemment pris au Hezbollah, dans une interview à la chaîne satellitaire al-Mostaqbal, estimant que « la résistance n'est pour lui qu'un moyen pour réaliser son projet ». « L'important pour lui est de rester intouchable et au-dessus des lois », a-t-il dit, jugeant ensuite « inadmissible » que le gouvernement vote contrairement à l'étude présentée par le ministre de la Justice Ibrahim Najjar au sujet des faux témoins. « Si la partie adverse insiste pour que le dossier des faux témoins soit tranché en premier, avant tout autre sujet, c'est pour nous dire que l'État, le Conseil des ministres et ses décisions ainsi que les intérêts de la population sont tous hypothéqués jusqu'à ce que son intérêt, qui consiste à faire chuter le gouvernement et à ébranler la sécurité nationale, soit réalisé », a indiqué M. Zahra.
Son collègue Ammar Houri a fait état d'une volonté des trois pôles du pouvoir de maintenir la stabilité, qui va selon lui s'exprimer par l'intensification des contacts pour trouver une issue à la crise. Celle-ci, a-t-il expliqué, peut s'inspirer de toutes les propositions de solution avancées dernièrement. Pour M. Houri, si l'opposition insiste tellement pour que l'affaire des faux témoins soit transférée à la Cour de justice, c'est « pour pouvoir dire au Tribunal spécial pour le Liban que de nouveaux développements sont intervenus au niveau de l'enquête et qu'il devrait suspendre son action en attendant le jugement de la Cour de justice ». « C'est de cette manière qu'elle cherche à bloquer l'enquête », a-t-il estimé.
Réuni hier sous la présidence de Fouad Siniora, le Bloc du futur a accusé sans les nommer certains cadres du Hezbollah d'être à l'origine de la crise politique actuelle.« Nous déplorons très fermement les menaces, les intimidations, les ultimatums et les expressions insultantes multipliées récemment à partir des...

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