La visite de M. Hariri est "historique et très importante", a estimé l'ambassadeur d'Iran à Beyrouth, cité samedi par l'agence officielle Irna.
Elle intervient en pleine crise politique au Liban, où un bras de fer oppose M. Hariri au Hezbollah au sujet du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) créé par l'ONU pour enquêter sur l'assassinat en 2005 à Beyrouth de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, père de Saad.
Le puissant mouvement chiite dément toute implication dans l'assassinat, mais a dit s'attendre à ce que le TSL publie un acte d'accusation mettant en cause des membres du parti.
Une éventuelle mise en cause du Hezbollah a suscité les craintes d'un regain de violences et d'un effondrement du gouvernement d'union de M. Hariri, auquel participe le Hezbollah.
"Les Iraniens vont tenter de rapprocher les points de vue entre le Hezbollah et Saad Hariri", a indiqué une source ministérielle libanaise avant la visite.
En retour, "Saad Hariri soutiendra le développement des capacités nucléaires à des fins civiles et pacifiques" en Iran, a-t-elle ajouté.
M. Hariri a reconnu que l'Iran avait "un rôle naturel dans la région, particulièrement dans le règlement des crises et le renforcement de la stabilité au Liban", dans un entretien publié vendredi par Irna.
La visite de M. Hariri, qui est accompagné de plusieurs ministres, devrait également permettre de développer la coopération bilatérale, dans la foulée des 17 accords ou protocoles d'accord signés lors de la visite de M. Ahmadinejad au Liban à la mi-octobre, selon le quotidien gouvernemental Iran Daily.
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